En première réaction officielle de l’Algérie sur l’accord de l’Union européenne sur le plafonnement des prix du gaz en réponse à la crise énergétique née de la guerre en Ukraine et ses retombées sur le marché mondial, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a qualifié cette entreprise d’unilatérale que l’Algérie ne cautionne pas, estimant que cela va perturber le marché mondial du gaz.
«Les marchés du gaz ouverts, transparents et non soumis à des restrictions sont plus que nécessaires » a déclaré, hier, à ce sujet, Mohamed Arkab, au cours d’un point de presse conjoint, tenu au terme de la quatrième édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie qui s’est tenue, à Alger, arguant que le développement des investissements dans ce secteur repose sur des lois transparentes et non discriminatoires appuyées par des politiques énergétiques, financières et environnementales claires dans les pays consommateurs du gaz et les pays de transit.
S’agissant de la capacité du pays à produire de l’électricité, le ministre Arkab a affirmé que l’Algérie pourrait jouer un rôle central dans la production de l’électricité à partir de la réalisation du projet des énergies renouvelables dont la production est estimée à 15 milles mégawatts. Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l’Algérie réputée pour sa qualité de partenaire et fournisseur « fiable » en gaz sur le marché international, pourrait jouer le même rôle en ce qui concerne la production et la fourniture de l’électricité pour les autres pays, affirmant que le pays dispose d’une capacité de production d’électricité de plus de 25 000 mégawatts lui permettant de mettre en place une capacité journalière de 10 000 sur le marché régional destinée à l’exportation. Dans le même contexte, le ministre de l’Énergie a fait savoir que le secteur entend développer une large infrastructure de transmission électrique. En plus d’un réseau reliant l’Algérie à la rive nord de la Méditerranée.
L’Algérie examine la relance du gazoduc GALSI
Le premier responsable du département de l’Énergie a divulgué, par ailleurs, le lancement d’une étude sur la construction du gazoduc Algérie-Sardaigne GALSI, « avec des spécifications et des normes techniques qui s’adaptent à l’exportation d’hydrogène et d’ammoniac à l’avenir, vers l’Europe et l’Allemagne notamment ». Ce gazoduc, explique le ministre, servira à exporter des quantités supplémentaires de gaz naturel vers l’Europe, en attendant la mise en place d’un marché réel et concurrentiel de l’hydrogène vert. Le premier responsable du secteur a confirmé que le développement de cette filière est un axe important, car il est possible de développer plusieurs projets de partenariat et de coopération entre l’Algérie et l’Allemagne. Début décembre, rappelle-t-on, le ministre Mohamed Arkab, avait évoqué la relance de ce gazoduc, lors de sa participation à Rome, à la 8ème édition du Forum de haut niveau pour le dialogue en Méditerranée (ROME-MED). Ce projet vise à augmenter nos exportations de gaz, vers l’Italie notamment, a-t-il précisé.
Brahim Oubellil