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LE « MAROCGATE » OU LA CORRUPTION EN HÉRITAGE DE HASSAN II JUSQU’À M6 : La machine bien huilée du Makhzen

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La corruption semble être une spécialité du royaume du commandeur des croyants,  M6. Déjà du temps de son père, le roi Hassan II, la corruption et les passe-droits étaient la marque déposée de l’administration marocaine.

À cette époque, il était impossible de se faire délivrer le moindre document administratif sans verser une rétribution à l’agent. Le système mis en place par le Makhzen était bien huilé et assumé par le peuple marocain qui le considérait comme un phénomène n’attentant pas à ses droits.  Mais les dernières révélations, rapportées par les médias internationaux et étayées par des enquêtes officielles, sont plus graves et confirment que la corruption est inscrite dans les gênes du système politique marocain. Le mal est partout et touche toute la pyramide du pouvoir marocain. Les eurodéputés soudoyés par les services secrets marocains (DGED), dont certains sont actuellement écroués en Belgique, ont mis en cause le Maroc dans une véritable œuvre d’achat du soutien de groupes d’eurodéputés. Pier-Antonio Panzeri, un ex-eurodéputé socialiste italien actuellement sous les verrous, s’est lâché devant les enquêteurs en livrant des preuves qui impliquent les services secrets marocains. Et plus les jours passent et plus d’autres viennent confirmer l’essence du système politique du royaume. La dernière salve est venue de l’ancien eurodéputé Jose Bové, qui a accusé nommément l’ancien ministre de l’Agriculture marocain, Aziz Akhenouch, actuel chef du gouvernement.  Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI), il a révélé que Akhenouch voulait acheter son soutien à un accord de libre-échange Maroc- UE, concernant le marché des produits agricoles. « Durant mon mandat de rapporteur de la commission de commerce extérieur et chargé de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’UE, j’avais émis des réserves car cet accord n’était pas à l’avantage ni des producteurs marocains et encore moins de leurs homologues européens, j’ai été approché par Akhennouch. Il m’avait proposé un rendez-vous pour m’offrir un cadeau. Il m’avait demandé de lui donner l’adresse d’un salon de thé ou d’un café à Montpellier. Je lui avais refilé une adresse. Quelques heures plus tard, il m’avait rappelé pour m’informer qu’il n’avait pas trouvé l’établissement. Il n’avait pas trouvé l’établissement pour la simple raison que je lui avais transmis l’adresse du cabinet de mon avocat », a indiqué Jose Bové dans sa déclaration à RFI. Plus prolixe, il affirme que Akhennouch avait réussi « à mettre sur pied un réseau, financé par les services secrets marocains et qui comptait pas moins de quinze eurodéputés de différents courants politiques », Interrogé par le journaliste de Radio France internationale sur la nature du cadeau que devait lui offrir l’actuel premier ministre marocain, ironique, il répondra : « que croyez-vous que ce soit, un verre de thé? de l’argent bien sûr ». Ce nouveau scandale est venu  assombrir encore plus l’image du Maroc aujourd’hui considéré comme le royaume de l’argent sale et le paradis de la corruption et des corrupteurs. Il y a quelques jours, à l’occasion des matches de l’équipe nationale marocaine en coupe du monde, une nouvelle affaire de corruption a été éventée. En effet, dans un communiqué, la section d’Assafi, de l’association marocaine de défense des droits de l’Homme a indiqué qu’un député et le président d’un club de football ont proposé à un supporter, deux billets de matches pour un montant de 12.000 dirhams. Un montant que l’association a qualifié d’exagéré tout en appelant à ouvrir une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Il faut rappeler également que plusieurs citoyens européens, qui ont acquis des riadhs désaffectés pour les réhabiliter et les transformer en résidences touristiques, ont fait état de pratiques de corruption via des intermédiaires. « L’administration de la commune de Rabat m’a ruiné. Au moment où les responsables du secteur du tourisme font la promotion de la réhabilitation de riadhs menaçant ruine, pour en faire des résidences touristiques, l’administration m’a fait subir  un véritable vol. J’étais obligé de payer le moindre document et la moindre prestation », a affirmé un citoyen français, responsable d’une agence de tourisme. Et, en attendant, d’autres révélations pourraient, dans les prochains jours, compromettre encore plus le Maroc et ses responsables.
Slimane B.

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