Le directeur de l’Institut pasteur d’Algérie, Faouzi Derrar, a lancé l’alerte contre les dangers de la grippe saisonnière qui va être, cette année, « très virulente » en raison de la baisse de l’immunité des personnes.
Selon Derrar, seule la vaccination permettra de s’en protéger, appelant notamment les personnes vulnérables et les malades chroniques à ne pas hésiter à se faire vacciner pour échapper aux complications de la grippe pouvant être parfois mortelles. Dans un entretien qu’il a accordé au quotidien El Khabar, Derrar n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour décrire une situation préoccupante marquée par une propagation sans précédent de la grippe saisonnière avec l’arrivée du froid. Selon Derrar, l’Algérie à l’instar des autres pays dans le monde connait des changements de la situation sanitaire après la pandémie du covid-19, expliquant qu’après la levée des restrictions et des mesures de préventions prises afin de faire face au virus, il a été enregistré une baisse de l’immunité des personnes. Une situation, a ajouté Derrar, qui a impliqué une hausse des contaminations à la grippe saisonnière en Algérie et à travers le monde. « Il s’agit de la saison de grippe la plus violente qu’on va enregistrer depuis 5 ans », a-t-il prévenu rappelant d’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé que le virus à l’origine de la grippe est à l’origine de plus de 5 millions d’hospitalisations et plus de 650 cas de décès chaque année. Le directeur de l’institut pasteur a, dans ce sens, expliqué que les complications suite aux contaminations à la grippe saisonnière sont le plus enregistré chez les personnes à faible immunité à savoir celles qui ont plus de 65 ans, les moins de 2 ans, les femmes enceintes, et les malades chroniques dont les asthmatiques, ou ceux atteintes d’embolie pulmonaire, les diabétiques, ou encore les cardiaques. A cet effet, Derrar a affirmé que parmi les moyens les plus efficaces permettant d’éviter toute complication, c’est sans doute la vaccination relevant qu’il a été enregistré chez les pays ayant réussi à vacciner 75% parmi les personnes de plus de 65ans la réduction de 2000 à 3000 cas de décès parmi cette catégorie. Aussi, la vaccination contre la grippe dans ces pays a permis de réduire de 50% les contaminations parmi ces femmes. Concernant le cas de l’Algérie, Derrar a déploré que les normes fixées par l’organisation mondiale de la santé ne soient pas atteint car le taux de vaccination contre la grippe ne dépasse pas 35%. Outre le recours à la vaccination, Derrar recommande le retour aux mesures de prévention à l’arrivée de l’hiver dont l’utilisation du masque de protection dans les endroits clos et encombrés, afin d’éviter au maximum de se faire contaminer par la grippe et de la propager par la suite.
Ania Nch