On ne change pas du jour au lendemain des accords passés entre Etats de surcroit lorsqu’ils s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat stratégique et d’exception. Comme c’est le cas pour la relation Algérie-Italie qui, au plus haut niveau engageant l’autorité des présidents Abdelmadjid Tebboune et son homologue Sergio Mattarella, s’est consolidée au grand jour à travers une nouvelle vision et une dynamique soutenue. La preuve, ce sont les accords signés entre les deux gouvernements dans le domaine énergétique. Un acte qui a fait bien des émules parmi les Européens en course contre la montre pour sortir de la crise née de l’avènement du conflit ukrainien. Et pourtant, des observateurs, visiblement moins étoffés ou peut-être fourvoyés dans des lectures de conjoncture liée à l’urgence du moment pour cerner la dimension historique des relations algéro-italiennes, prétendent qu’avec le changement de gouvernement en Italie, ainsi tourné vers l’extrême-droite, les relations bilatérales ne seraient plus les mêmes désormais. Et bien ! Ce n’est pas le cas, du moins dans les relations avec l’Algérie, à se fier notamment à la première sortie publique d’un représentant du gouvernement de Giorgia Meloni, qui a succédé à Mario Draghi. En effet, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Antonio Tajani, a annoncé, hier, dans un tweet, avoir échangé au téléphone avec le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra. « Appel téléphonique du ministre Antonio Tajani avec son homologue Ramtane Lamamra. Renforcer le partenariat bilatéral entre l’Italie et l’Algérie, en particulier dans le secteur de l’énergie. Travailler pour la stabilité et la sécurité de la Méditerranée », écrit-il. Autrement dit, pouvions-nous tirer de cette publication laconique, le nouveau gouvernement italien maintient le cap sur la consolidation du partenariat avec l’Algérie. Surtout dans le domaine énergétique et dont les chiffres établis confirment la qualité du partenariat. Avec 17,8 milliards de m3 de gaz livrés jusqu’à une date récente, l’Algérie honore ses engagements et consolide davantage sa position de premier fournisseur en gaz de l’Italie.
Farid Guellil
