Organisée sous le thème « La transition énergétique pour une croissance verte », la 12ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, ouvrira ses portes dès demain, au Centre de Conventions d’Oran Mohamed Ben Ahmed – (CCO). Un rendez-vous qui réunira plusieurs opérateurs énergétiques, nationaux et étrangers, parallèlement à l’action gouvernementale dans sa nouvelle politique de transition énergétique, qui vise à maximiser les ressources naturelles de l’Algérie, et faire du pays un véritable chef de file en la matière. Dans le sillage du plan national portant essentiellement sur la production de l’hydrogène vert, et la consécration d’un nouveau modèle énergétique équilibré à l’échéance 2030, ce salon regroupera des universitaires et chercheurs spécialisés dans les domaines des énergies renouvelables, ainsi que plusieurs compagnies nationales et étrangères, à l’instar de Sonatrach, Sonelgaz, TotalÉnergie, Groupe Gica, Zergoun Green energy. L’occasion pour les jeunes promoteurs, Start up et micro-entreprises, de mettre en avant leurs projets d’entrepreneuriat dans les énergies renouvelables et développement durable. Un cycle de conférences sera au programme de ce salon international, pour une interaction entre les exposants et les visiteurs sur les avancées algériennes dans le domaine de la transition énergétique. Eu égard aux nouvelles exigences dans les exploitations agricoles et industrielles modernes, ainsi que l’efficacité énergétique désormais exigées dans les transports, le logement et l’éducation, l’Etat envisage vivement d’adopter un programme audacieux d’énergies renouvelables.
De la dépendance à la diversification
À l’ère de l’urgence croissante dans la lutte contre le changement climatique, face à une demande intérieure croissante d’électricité et le défi de diversifier ses revenus énergétiques, l’Algérie se trouve plus que jamais confrontée à l’exigence d’investir dans les énergies propres. Ainsi, augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, tout en économisant du gaz pour les exportations, serait le scénario idéal pour l’Algérie, en vue d’une stabilité socio-économique et politique. En effet, outre sa contribution aux émissions de gaz à effet de serre et sa dépendance économique aux hydrocarbures, la demande intérieure croissante d’électricité et les accords à long terme d’exportation de combustibles fossiles que le pays est tenu d’honorer, notamment depuis le début de la crise ukrainienne, mettent l’Algérie face à des défis énergétiques sans précédent. Avec une augmentation moyenne de 2 % prévue par an, la population algérienne d’ici 2030 devrait atteindre la cinquantaine de millions d’habitants, d’où ce grand challenge des autorités de répondre à une demande intérieure d’électricité en croissance rapide. Selon les prévisions du ministère de l’Énergie et des Mines, « L’Algérie s’engage dans une nouvelle ère énergétique durable, selon un programme qui consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon 2030, pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme objectif stratégique ». Les potentiels éoliens et solaires (3 000 heures d’ensoleillement par an) exceptionnels, conjugués à une certaine proximité aux marchés européens, en font un producteur d’hydrogène vert par excellence. Un privilège qui permettra à l’Algérie non seulement d’élargir et de diversifier son mix énergétique, mais aussi de maintenir sa part du marché mondial de l’énergie et de répondre à la demande locale croissante.
Hamid Si Ahmed