Après la 5éme session du Comité intergouvernemental de haut-niveau entre l’Algérie et la France tenue à Alger en début de semaine, soldée par la signature de onze 11 accords de partenariat entre les deux parties, l’Algérie, pays incontournable et l’Union européenne (UE), en tant que bloc économique réaffirment leur volonté commune de renforcer les relations de partenariat dans le domaine énergétique. La 4ème réunion annuelle du dialogue politique de haut niveau sur l’énergie, tenue lundi à Alger, et coprésidée par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le Commissaire européen à l’Energie, Kadri Simson, était une occasion pour les deux parties pour réitérer leur volonté à aller de l’avant dans le partenariat énergétique. Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, M.Arkab, a affirmé que « les deux parties ont renouvelé leur volonté commune de renforcer les relations dans le domaine de l’énergie, à travers la poursuite des échanges et des concertations dans le cadre des groupes de travail d’experts, au sujet du gaz naturel et les perspectives de développement des infrastructures et de l’électricité, notamment le raccordement électrique, les énergies nouvelles et renouvelables et l’efficacité énergétique ». À l’occasion, le ministre algérien n’a pas manqué d’inviter les entreprises des Etats de l’UE à « saisir toutes les opportunités » pour continuer à développer le partenariat avec l’Algérie, à travers des investissements basés sur le principe « gagnant-gagnant ». Lors de cette réunion, il a été question, ajoute, M Arkab d’examiner les moyens de renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, d’évoquer les sujets d’intérêt commun, notamment ceux relatifs à l’encouragement des investissements dans le domaine des hydrocarbures, en amont et en aval, le développement de l’hydrogène vert et les perspectives d’une coopération future, à même de réduire les gaz à effet de serre. « L’Algérie est un partenaire stratégique, sûr et crédible en matière d’approvisionnement en énergie », ce constat a été réaffirmé lors de cette rencontre, affirme le ministre. Pour sa part, la Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a réaffirmé la disponibilité de l’Union européenne (UE) « à consolider et à développer davantage un partenariat énergétique avec l’Algérie », assurant que l’Algérie reste « un fournisseur important et fiable ». Et d’ajouter : « les liens dans le secteur de l’énergie entre l’Algérie et l’UE et ses États membres sont historiques, forts et profonds ». « Nous voulons les consolider et développer davantage un partenariat énergétique qui soit mutuellement bénéfique aux peuples algérien et européens », a-t-elle indiqué. À ce propos, la commissaire européenne a affirmé avoir proposé au ministre de l’Énergie trois domaines « très prometteurs » dans le secteur de l’énergie où l’Algérie et l’UE peuvent avoir une « coopération gagnant-gagnant ». Le premier domaine concerne le gaz, a-t-elle précisé tout en rappelant que « l’Algérie a longtemps été, et est toujours, un fournisseur important et fiable de gaz naturel pour l’UE ». Selon Mme Simson, l’UE et l’Algérie gagneront toutes les deux à augmenter les volumes de gaz algérien potentiellement disponibles à l’exportation vers l’Europe ». Cette augmentation pourrait être réalisée « en coopération avec des entreprises européennes, en exploitant de nouveaux champs gaziers » en Algérie, a-t-elle mentionné. Une autre voie « prometteuse pour les deux pays pour augmenter les exportations de gaz, consiste à réduire davantage les émissions de méthane et le torchage, ce qui rendrait plus de gaz disponible pour le commerce », a-t-elle également soutenu. Dans ce sillage, Mme Simson a fait savoir qu’elle a proposé, lors de la réunion, « un projet concret de coopération au ministre de l’Energie, M. Akrab ». Tout en faisant état d’une « discussion excellente » avec M. Arkab, la commissaire européenne a souligné également que le deuxième domaine d’intérêt commun est celui des énergies renouvelables. Dans cette optique, elle a fait observer que l’Algérie « dispose d’abondantes sources d’énergies renouvelables, solaires et éoliennes » qui lui permettent de « devenir un leader mondial dans la production de l’énergie propre, pour la consommation locale mais aussi pour l’exportation, y compris vers l’Europe ». A ce propos, elle a indiqué que les deux parties travaillent déjà ensemble sur le développement des énergies renouvelables avec le projet commun « Taka Nadhifa » (énergie propre ndlr). « L’UE est prête à faire beaucoup plus dans ce domaine et à mobiliser un financement européen important du Fonds européen pour le développement durable en coopération avec nos banques de développement comme la Banque européenne d’investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement », a-t-elle fait savoir. Le 3ème domaine de coopération cité par Mme Simson est celui de l’hydrogène vert, affirmant qu' »un éventuel partenariat UE-Algérie sur l’hydrogène pourrait permettre de développer la production, la consommation et le commerce d’hydrogène renouvelable et de dérivés ». « Nous devons travailler ensemble pour créer les bonnes conditions pour attirer les investissements et promouvoir les partenariats des entreprises européennes et algériennes », a-t-elle plaidé par ailleurs. Pour rappel, cette 4e réunion s’inscrit dans le cadre des mécanismes de dialogue instaurés par le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie. Ce partenariat couvre l’ensemble des sujets d’intérêt commun, à savoir le développement des investissements dans l’exploration et la production des hydrocarbures, les perspectives de développement de l’industrie gazière, de l’hydrogène et de l’électricité, ainsi que la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
B. O.
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