S’exprimant dimanche à l’ouverture des travaux de la 5e session du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN) , à Alger, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a affirmé que « la nouvelle dynamique insufflée à nos relations, inspirée de la Déclaration d’Alger, permettra d’approfondir la concertation sur les questions d’actualité, tant régionales qu’internationales ». Il a fait savoir, à ce propos, que les points de vue de l’Algérie et de la France convergent notamment sur le dialogue Euro-Méditéranéen, sur le dossier libyen ainsi qu’à la situation au Sahel, la lutte anti-terroriste et l’extrémisme violent. M. Benabderrahmane a relevé que la 5e session du CINH « permet aux deux pays d’établir une feuille de route et un agenda des futures rendez-vous communs à l’horizon 2030, décidés par les présidents des deux pays, MM. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron dans le cadre de la Déclaration d’Alger ». « La tenue de cette session intervient dans un contexte très favorable à la consolidation de nos relations bilatérales », notamment après la visite de travail et d’amitié effectuée, en août dernier, par le président de la République française à l’invitation du Président Tebboune. Une visite couronnée par la signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé qui constitue « une nouvelle référence et un maillon supplémentaire dans les relations entre l’Algérie et la France ». Cette Déclaration, poursuit, M le Premier ministre, qui s’ajoute à celles des années 2003 et 2012, a défini « les domaines et les priorités de la relation bilatérale algéro-française dans tous ses aspects à savoir humain, culturel, scientifique, historique, économique et social, en plus d’accorder une attention particulière à la jeunesse des deux pays ». Elle a également, enchaine-t-il, permis de « mettre en place de nouveaux mécanismes conférant un nouvel élan à la coopération bilatérale entre les deux pays » avant d’exprimer sa conviction que cette session représenterait « une nouvelle étape dans le processus de construction du partenariat exceptionnel auquel aspirent les pays ». Et d’ajouter que « le partenariat exceptionnel auquel aspirent l’Algérie et la France ne doit pas se heurter à des difficultés qui seraient facilement surmontables, comme l’octroi de visas et la question du plan de sécurité réalisé par les autorités françaises, lequel ne reflète nullement la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui ». M. le Premier ministre, estime que les deux parties sont appelées « à relancer le dialogue autour des questions inhérentes à la circulation des personnes, à la migration et à la réadmission des personnes, conformément à la Déclaration d’Alger, dans un climat empreint de confiance et de pragmatisme ». S’agissant de la question de mémoire qui bute sur certains points, le chef de l’exécutif, a souligné que la qualité du dialogue politique entre les deux pays a permis d’aborder la question de la mémoire commune dans un climat empreint de « sérénité, de clarté et de respect mutuel », souhaitant que « la démarche d’apaisement de la mémoire commune puisse aller de l’avant grâce à la commission d’historiens et à notre adhésion effective au règlement des autres questions non moins importantes comme la récupération des archives, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et l’assainissement des sites des essais nucléaires dans le Sahara algérien. Il s’agira également de mettre toute la lumière sur la question des disparus durant la Guerre de libération nationale », a-t-il ajouté.
B. O.