L’information a été donnée par Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement: Hamas a reçu une invitation officielle des autorités algériennes à venir en Algérie pour participer au dialogue national palestinien prévu le mois prochain à Alger avant la tenue du Sommet arabe les 1er et 2 novembre.
Les Palestiniens sont invités à se concerter sur les moyens de réussite de leur dialogue national, «synonyme de réconciliation et resserrement des rangs palestiniens», a expliqué Fawzi Barhoum. La délégation du Hamas sera conduite par Khalil al-Hayya, président du bureau des relations arabo-musulmanes, et comprendra deux membres du bureau politique du Hamas, Maher Salah et Houssem Badrane, qui seront rejoints par Mohamed Othmane représentant du mouvement en Algérie. Il y a quelques jours, un dirigeant du Fatah a fait savoir que son mouvement a reçu l’invitation officielle à se rendre à Alger pour cette rencontre inter-palestinienne et a dévoilé la composition de sa délégation qui sera dirigée par le vice-président de Fatah. On sait que le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a été le premier à recevoir l’invitation adressée par le président Abdelmadjid Tebboune pour participer aux travaux du 31e Sommet arabe. L’invitation lui a été remise le 5 septembre par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, qu’il a reçu au Caire. Jeudi dernier, Ramtane Lamamra, qui présidait au siège de son département ministériel l’installation d’Amar Belani, nouveau secrétaire général du ministère, a confirmé la tenue en Algérie de la réunion des factions palestiniennes avant le Sommet arabe. À cette occasion, il a fait état d' »efforts incessants » pour mener une action diplomatique d’envergure sous la conduite du Président de la République en vue de consolider les rangs palestiniens à la faveur d’une réunion qui se tiendra bientôt en Algérie avant même le Sommet arabe. Il s’agit d’une démarche, poursuit Ramtane Lamamra, tendant à « parvenir à une unité arabe renforçant l’unité palestinienne, mais aussi d’amorcer, à la faveur du Sommet d’Alger, un départ pour l’action arabe commune en vue d’actualiser la solidarité et la coordination pour une paix pérenne et équitable basée sur l’accès du peuple palestinien à ses droits imprescriptibles, tout en relevant les défis auxquels font face les sociétés arabes, partant du principe de sort commun et collectif », a-t-il ajouté. Toutes les factions palestiniennes croient aux chances de réussite de ce dialogue. Un premier pas a été fait à Alger le 5 juillet dernier, à l’initiative du Président Tebboune qui a réuni le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique du Mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniye. Le peuple palestinien lui aussi fait la preuve, de son côté, de l’unité de ses rangs, à Ghaza, en Cisjordanie, à El -Qods et dans les territoires de 1948 ainsi que chez les réfugiés. Les Palestiniens affirment que le rôle de l’Algérie est le bienvenu car, ils le savent et c’est connu de tous, son peuple et son État n’acceptent aucun marchandage sur la question palestinienne et rejettent la démarche, par ailleurs vouée à l’échec, de la « normalisation » avec l’entité sioniste sous la houlette de son principal soutien, les États-Unis. Commentant sa récente visite à Moscou, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniye, a fait savoir que le Hamas et le Jihad islamique opèrent à partir d’une salle d’opérations conjointe, dirigée par Hamas à la barre, et il y a une compréhension stratégique entre les deux mouvements. Nous ne trouvons aucune gêne à confirmer le soutien de l’Iran au Hamas à différents niveaux, a-t-il ajouté. Il exige que les États-Unis et Israël cessent de s’ingérer dans le dossier de la réconciliation palestinienne. Ismaïl Haniye a révélé que certains milieux occidentaux ont tenté de le dissuader d’aller à Moscou. Il estime que la Russie peut jouer plusieurs rôles concernant la question palestinienne, en rappelant que ce pays a déjà accueilli des factions palestiniennes dans le but de parvenir à la réconciliation nationale.
M’hamed Rebah