La Confédération des syndicats algériens (CSA) qui compte pas moins de 29 représentations de différents secteurs relevant de la Fonction publique, est allée jusqu’au bout de ses menaces. L’organisation a annoncé samedi un mouvement de grève national de deux jours les 26 et 27 avril prochains pour dénoncer « la dégradation » de la situation sociale des travailleurs. Une semaine après avoir fait part de son intention de recourir à des actions de contestations à la suite de la parution de la nouvelle grille indiciaire des salaires, la CSA qui réunit des syndicats de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de l’administration publique, de la solidarité et des affaires religieuses, a fixé en effet les dates du 26 et 27 de ce mois en cours comme début d’une grève nationale. La décision a été prise, explique la CSA dans un communiqué rendu public, suite à la grave détérioration du pouvoir d’achat, conséquence de la folle et anarchique flambée des prix des produits de large consommation. Tirant, dans ce contexte, la sonnette d’alarme contre une explosion menaçant la paix sociale, la confédération a pointé du doigt « l’incapacité » du gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane à réguler les prix. Pour la même organisation, les dernières décisions du gouvernement relatives à la réduction et suppression de l’IRG et la nouvelle grille indiciaire des salaires, sont inefficaces et n’ont aucune incidence positive sur le pouvoir d’achat des travailleurs. C’est pour quoi il a été décidé d’aller vers une action de grève qui risque de déboucher vers des actions de contestations plus radicales, souligne la CSA qui revendique l’augmentation à 100 DA la valeur du point indiciaire (actuellement fixé à 45 DA), la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat, la révision du dossier des primes , et l’actualisation de la prime de zone sur l’actuel SNMG au lieu de celui de 1989.
Ania Nch