Les cours du pétrole se montraient hésitants hier, après avoir nettement progressé lors des séances précédentes. Alors que le baril de Brent de la mer du Nord progressait, celui de WTI américain cédait du terrain, investisseurs et négociants attendant d’en savoir plus aujourd’hui sur un nouveau train de sanctions envers la Russie, après l’opération lancée en Ukraine. Peu avant 08h30, les 159 litres de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai progressaient de 0,6% à 116,18 dollars, après s’être négociés la veille à 115,48 dollars. Ils avaient gagné près de 18% lors des trois séances précédentes. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en mai, il cédait 1,7% à 109,84 dollars, après avoir fléchi la veille, dernier jour de cotation pour les livraisons en avril, de 0,3% à 111,76 dollars. Les opérateurs attendent de savoir quelles actions vont arriver à l’issue du déplacement en Europe du président américain Joseph Robinette Biden, selon Edward Moya, analyste d’Oanda. À l’occasion de ce déplacement, les Occidentaux vont annoncer aujourd’hui « de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer » les mesures existantes, a expliqué mardi le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Le chef de l’État américain va, par ailleurs, « annoncer une action commune pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe » et réduire sa dépendance envers le gaz russe, a ajouté le conseiller, alors que les membres de l’Union européenne (UE) débattent depuis plusieurs jours d’un possible embargo sur le pétrole russe. « Je ne pense pas que l’Union européenne va parvenir à un accord pour suspendre tous les achats de pétrole russe », a toutefois anticipé Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates.
Par ailleurs, notant qu’un accident est survenu cette semaine dans une station de pompage de pétrole du port russe de Novorossiysk a provoqué la suspension des approvisionnements en brut, alors que l’on s’attendait à ce que cela fasse grimper les prix du pétrole à 150 dollars le baril.
En ce qui concerne les répercussions de l’incident sur les marchés pétroliers mondiaux, Igor Yushkov, analyste principal au Fonds national de sécurité énergétique et expert à l’Université financière du gouvernement russe, estime que cela pourrait faire grimper le prix du pétrole.
Sarah O.
