À quelques jours du mois de Ramadhan et au moment où la tension sur certains produits de base continue à se poser dans le pays, à l’instar de l’huile de table, la semoule et la farine, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, refuse de se présenter devant le parlement pour s’expliquer puisqu’il est le premier responsable du secteur.
En effet, les membres de la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie et du commerce de l’Assemblée populaire nationale, ont décidé lors d’une réunion dimanche de suspendre les travaux de la commission pendant cinq jours. Selon un rapport soumis au président de l’APN Ibrahim Boughali, cette décision est intervenue dans le contexte de ce qu’ils considèrent comme une « interférence du ministre du Commerce, Kamel Rezig, dans les travaux de la commission et de ses pouvoirs et une violation flagrante des affaires d’une institution constitutionnelle ».
Les détails de l’affaire font référence à une lettre envoyée par le ministre du Commerce le 15 mars, confirmant qu’il n’a pas été possible d’entendre les membres de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie faute de temps, selon ce qui a été indiqué dans la correspondance de Mme Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement, selon une lettre qui lui a été adressée par Kamel Rezig. Pire, les membres de la commission des affaires économiques ont été surpris par la confirmation du président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Chabab Tayeb, présent dans la salle de réunion, qu’il ne s’est excusé sous aucune forme, que ce soit par écrit ou verbalement, pour avoir assisté à l’audition devant les membres de la commission des affaires économiques.
De ce fait, les membres de ladite commission ont interpelé le président de l’APN Ibrahim Boughali, à intervenir pour prendre les mesures appropriées afin de mettre fin à ce qu’ils ont qualifié de « pratiques qui entraveraient le bon fonctionnement des institutions constitutionnelles », afin d’assurer la concrétisation effective du principe de séparation des pouvoirs ».
À rappeler que la commission parlementaire a rendu le 15 février dernier un rapport sur la pénurie de l’huile de table, dans lequel le ministère du Commerce tient une part de responsabilité à travers la défectuosité du système de contrôle périodique et la publication de statistiques irréalistes et de décisions improvisées, y compris la décision d’empêcher la vente d’huile de table aux personnes mineures.
Sarah. Oub