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RECOURS À L’IMPORTATION DE LA POMME DE TERRE : L’objectif de la stabilisation des prix bute sur un échec

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À l’approche du mois de Ramadhan, des inquiétudes se font jour quant à une flambée des prix sur les marchés, notamment ceux des produits agricoles. En particulier la pomme de terre, dont les prix ont atteint de nouveaux records soit 140 dinars le kilogramme.
En effet, malgré les efforts déployés par les autorités concernées, notamment agricoles et commerciales, pour baisser les prix de ce produit nécessaire et assurer l’approvisionnement du marché national, à travers la lutte contre la spéculation et le marché parallèle et en menant des opérations de contrôle et déstockage de cette matière de large consommation, ainsi que la prise de plusieurs mesures dans le cadre d’accompagner les agricultures et les paysans, tout cela n’a pas suffi pour stabiliser le marché. Notamment après la dernière décision des autorités à recourir à l’importation de la pomme de terre, ce qui représente un véritable « aveu d’échec » surtout qu’il s’agit d’une solution temporaire à court terme. Dans ce cadre, le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani, a révélé que certaines mesures ont été prises en coordination avec les services agricoles au niveau de la wilaya d’El-Oued dans le but de contrôler les prix de la pomme de terre, qui ont connu une augmentation sur le marché national. Dans des déclarations à une chaine de télévision, le même responsable a confirmé : « Nous allons recourir à l’importation exceptionnelle de pommes de terre pour approvisionner le marché et casser les prix ».
Cependant et afin de discuter de cette décision, en attendant l’arrivée des pommes de terre de Mostaganem, une réunion de coordination a eu lieu mardi avec le ministère de l’Agriculture. Quant au prix de la pomme de terre qui a atteint la barre des 140d/kg, le représentant du ministère du Commerce a fait savoir que « le prix de la pomme de terre est actuellement injustifié car le coût réel de production ne dépasse pas 40 dinars », soulignant que « le prix des pommes de terre devrait rester entre 60 et 70 dinars, comme il l’était récemment ».

Une option « à double tranchant »
De son côté, le président de l’Association des artisans et commerçants algériens (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar, a estimé que l’option de recourir à l’importation de la pomme de terre peut se révéler comme « une arme à double tranchant ». « On peut importer une certaine quantité et les prix baisseront. Mais les producteurs qui vont cultiver la pomme de terre la saison prochaine risquent d’être échaudés en se disant qu’ils pourraient perdre beaucoup. À mon avis, il faut encourager davantage la production et les producteurs et non pas l’importation », a exhorté Boulenouar.
Par ailleurs, Ahmed Mokrani a annoncé la conclusion d’accords pour l’importation du blé et de la poudre de lait. « Tous les accords liés au blé et à la poudre de lait ont été conclus et les opérations d’importation sont en cours pour assurer la constitution de stocks suffisants pour une période allant de 3 à 6 mois », a-t-il précisé.
Sarah. Oub

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