Accueil ACTUALITÉ RELÂCHEMENT ET RÉTICENCE VACCINALE : Alertes contre l’apparition de variants « plus dangereux »

RELÂCHEMENT ET RÉTICENCE VACCINALE : Alertes contre l’apparition de variants « plus dangereux »

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Le pays enregistre une baisse dans les cas de contamination par la Covid-19 après avoir atteint le pic, cependant, c’est dans les jours à venir que nous serons fixés quant à la situation épidémiologique qui risque de s’aggraver et ce après l’allègement des mesures prises par l’État pour endiguer la quatrième vague notamment avec la reprise, dimanche dernier, des écoles et la réouverture des lieux de loisir, d’autant plus que le respect et application du protocole font défaut dans les établissements des grandes villes comme à l’intérieur du pays et les zones enclavées.

Dans ce cadre, le chercheur et spécialiste en médecine préventive à l’hôpital de Tipasa, le Pr Abderrazak Bouamra, a alerté, lors de son passage sur les ondes de la radio régionale de Sétif, le risque de l’apparition de nouveaux variants et mutants du virus corona plus « dangereux » et ce en dépit de la baisse du taux de la vaccination anti-covid. Précisant, au passage, que la baisse des cas de covid durera encore des semaines. «Il est attendu une baisse notable des cas de contamination au variant Omicron et ses sous-variants après avoir dépassé la période critique », fait-il savoir. En plus précis, le Pr Bouamra, a expliqué que les cas de contamination au sous-variant AB2 « plus contagieux mais moins dangereux que le AB1, ont diminué ». Cependant, il a estimé que « la fin de la quatrième vague est bien là. Mais elle pourrait prendre encore quelques semaines seulement, le retour à la normale n’est pas pour demain », a-t-il affirmé. À ce titre il indiqua que cela dépendra du taux de la vaccination «  certains pays sont retournés à la vie normale après avoir atteint 85 et 90% de la vaccination ». Précisant dans ce cadre que la vaccination est la seule stratégie pour dépasser les menaces de la pandémie, ajoutant que « se concentrer sur l’immunité collective n’est pas efficace ». De son côté, l’expert chercheur en virologie, Mohamed Malhak a affirmé que « le début de la fin de la pandémie de Coronavirus est prématuré », argumentant que, selon les statistiques, la situation épidémiologique est stable, mais des exceptions sont enregistrées, « notamment avec l’émergence du sous-variant d’omicron, qui se caractérise par une propagation rapide et comprend les caractéristiques d’omicron d’origine ».
Dans une intervention, hier sur les ondes de la radio régionale de Constantine, Malhak prévoit l’émergence d’autres variants avec une caractéristique de propagation plus rapide. Et d’ajouter: « si nous enregistrons des variants avec une caractéristique de propagation lente, nous sommes sur le chemin de la fin de la pandémie ». Il a souligné que l’Algérie traverse toujours la quatrième vague de Coronavirus, précisant, par ailleurs, qu’il est possible d’enregistrer un rythme croissant dans les prochains jours. L’intervenant a évoqué l’enregistrement d’un certain relâchement en matière du respect du protocole sanitaire, en appelant à la vaccination pour éviter une nouvelle vague.

Reprise progressive des services hospitaliers
La tendance baissière des cas de contamination au Covid-19 se confirme de jour en jour. Les services hospitaliers, perturbés par la situation épidémiologique, reprennent progressivement leurs activités normales. Dans un reportage, diffusé sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le Pr Rachid Belhadj, Directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Bacha, confirme qu’avec
« la baisse des contaminations, les opérations chirurgicales ont repris». Plusieurs services hospitaliers reprennent leurs activités. Certains services hospitaliers ont été entièrement consacrés aux patients atteints de Covid-19, selon le Pr Redha Malek Hamidi, chef de service réanimation au CHU Béni Messous. Il estime que « si le nombre des contaminations continue de baisser dans les prochains jours, ces services peuvent reprendre une activité normale». Pour le Pr Mahyaoui, membre du comité de suivi de la pandémie, la baisse des contaminations est « certes, confortable pour les services hospitaliers et le personnel médical », mais « il faut être conscient que le virus circule toujours », rappelle encore le spécialiste.
Sarah Oubraham

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