Le membre du secrétariat national du Front Polisario, ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique en Afrique du Sud, Mohamed Yeslam Beissat, a alerté hier l’Union africaine, sur les crimes de l’État d’occupation marocain par l’usage de drones pour assassiner des civils sahraouis et des étrangers. Attirant l’attention des membres du Conseil exécutif de l’UA sur « la gravité de la situation » en République sahraouie, compte tenu du fait, a indiqué le diplomate sahraoui, Mohamed Yeslam Beissat « des incursions de l’aviation militaire qui fait des victimes civiles, sahraouies et étrangères, algériennes et mauritaniennes » , il a alerté l’UA sur les conséquences de ces crimes commis par le Maroc, qui « aggraveront sans aucun doute la situation générale dans toute la région ». Aussi une situation qui risque de connaitre des développements graves, en raison de la persistance de Rabat dans sa posture et sa politique aventurière, notamment dans sa « poursuite des violations des droits de l’Homme des Sahraouis des territoires occupés, du Sahara occidental », a affirmé, hier, le diplomate Mohamed Yeslam Beissat. Conduisant la délégation sahraouie participant, depuis, hier, aux travaux de la 40eme session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), le diplomate a déclaré que les autorités coloniales marocaines, dans les territoires de la République arabe sahraouie, encore sous occupation, « ont exacerbé les violations des droits de l’Homme dans la région » et pour preuve, l’usage par Rabat « de drones pour tuer des civils sahraouis, mauritaniens et algériens », alertant l’UA, d’une «évolution dangereuse» de la situation. Celle-ci connait également une « aggravation », sans aucun doute, de la détérioration alarmante de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, que nul ne peut ignorer, au regard de divers rapports d’Ongs étrangères. Ajoutant dans son allocution que la politique coloniale marocaine de violation des droits de l’Homme ayant atteint un seuil alarmant, « en usant de moyens militaires » ciblant des civils sahraouis et étrangers, l’ambassadeur sahraoui a indiqué que ces pratiques « sont devenues » un réel problème, des crimes et des atteintes aux droits de l’Homme « bien connu de tous et sont documentés par de nombreuses organisations internationales » citant qu’Amnesty International, Front Line Defender et la Fondation Robert Kennedy. Rappelant qu’à ces rapports et documents attestant les crimes et les violations de l’occupant marocain, l’Union africaine a eu aussi à documenter des aspects de la situation gravissime des droits de l’Homme au Sahara occidental, dont notamment son rapport de l’année 2014 et sa documentation de l’année 2016, Il a appelé l’Union africaine à dépêcher des délégations de ses missions en charge de ces questions et spécialisées, pour « l’examen » de la réalité de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés. Un travail et une mission devant être mené par l’UA, et ce conformément, a tenu à rappeler, le diplomate sahraoui, à l’esprit de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et aux décisions pertinentes du Conseil exécutif de l’Union africaine.
Karima B.