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ALI BEY NASRI, PRÉSIDENT D’ANEXAL : « Il faut encourager l’entreprenariat des jeunes agronomes »

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Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri a plaidé, hier, en faveur de l’encouragement de l’entreprenariat des jeunes diplômés en agronomie, en vue d’«injecter » cette force dans le secteur agricole, qui est selon lui « sous-qualifié », indiquant que le profil de l’agriculteur algérien montre que la moyenne d’âge est entre 60 et 80 ans, alors que les grandes écoles d’agriculture forment par centaines des ingénieurs chaque année.

Invité, hier, de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne a appelé, les ministères concernés à trouver des solutions pour donner aux ingénieurs agronomes « des terres en concession avec des crédits à long terme », en vue de mettre ce potentiel humain, au service du développement du secteur agricole et offrir par la même occasion des débouchés aux diplômés agronomes. Indiquant que « rien que pour l’École nationale supérieure d’agronomie, 300 ingénieurs agronomes sortent chaque année » ces derniers, poursuit-il « ne sont pas orientés là où ils devraient notamment vers le travail de la terre » précise le président de l’Anexal. Concernant le développement du secteur agricole, Ali Bey Nasri recommande d’augmenter les volumes de production agricole et d’aller vers l’agriculture intensive car l’exportation nécessite « d’atteindre une taille critique » selon son expression. En plus de l’objectif escompté par l’augmentation des volumes de production agricole pour satisfaire la demande locale, dans la durée, l’invité de la radio chaine3, propose selon sa vision « de mettre à la disposition des investisseurs nationaux et étrangers de nouvelles surfaces agricoles qui seront dédiées à l’exportation ».
« L’Algérie a exporté pour seulement 100 millions de dollars de produits agricoles, avec en tête la datte pour 72 millions de dollars et environs 20 millions de dollars de caroube et ses dérivés », détaille l’expert, avant d’ajouter plus loin que « l’exportation c’est la maitrise de l’itinéraire technique à partir de la semence », citant les artichauts violets de Relizane, la carotte muscadine de Boussaâda ou encore les agrumes de la Mitidja…Et de rappeler que le ministère de l’Agriculture a identifié nombre de produits du terroir dont il faut développer l’exportation., qui insiste-t-il doit être précédé « par le respect des itinéraires techniques et des normes de production » que l’Algérie, poursuit-il « ne maitrise pas suffisamment » insiste l’expert. Ne manquant pas de mettre en avant «les atouts de l’agriculture algérienne » , qui sont, citet-t-il « la précocité, la primeur et l’arrière-saison », qui doivent être, « valorisés », estime Ali Bey Nasri, il souligne également que « l’Algérie est l’un des rares pays au monde à continuer à étendre sa surface agricole utile, notamment dans le Sud, où les rendements sont bien supérieurs à ceux enregistrés dans le Nord ». Citant l’exemple du blé d’Adrar, où «le rendement à l’hectare dépasse les 80 quintaux », lorsqu’il n’atteint pas les 30 quintaux dans les Hauts-Plateaux, l’expert s’interroge sur l’utilité de poursuivre ces cultures dans le nord du pays, appelant le ministère de l’Agriculture « à définir et tracer une stratégie d’exportation » dans le secteur agricole. Indiquant dans son intervention que «la fonction d’exportation est transversale », celle-ci poursuit-il « engage plusieurs secteurs et demande de nombreux métiers », prévient le président de l’Anexal, c’est pourquoi, selon lui « l’investissement en partenariat avec des étrangers peut contribuer à transférer le savoir-faire et surtout une ouverture vers le réseau à l’international ». Une démarche qui peut , estime l’invité de la radio chaîne 3 « apporter facilement des plans de charge à l’exportation », poursuit le spécialiste. Autre volet abordé, le problème de logistique et de transport, qui se pose également, et qui pour l’expert, «la maitrise » de ces aspects importants « est un enjeu stratégique pour notre sécurité alimentaire», ce qui l’amène à alerter sur « l’absence de ne serait-ce qu’un vraquier dans la flotte maritime algérienne » indique le président d’Anexal.
K. B.

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