Le courant ne passe plus désormais entre le ministère de l’Éducation nationale et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNPESTE).
Alors que les discussions entre les deux parties n’ont pas abouti à désamorcer la situation de crise, le syndicat menace d’organiser des actions de contestation plus radicales.
En plus donc d’observer deux jours de grève chaque semaine, le CNAPESTE prévoit en cas de non satisfaction de ses revendications d’organiser des rassemblements au niveau des directions de l’éducation de toutes les wilayas, qui seront par la suite étendues, suivant un calendrier qui sera établi, à des regroupements régionaux et probablement à un rassemblement national. Ces actions seront parallèlement suivies de la rétention des notes trimestrielles qui ne seront pas portées sur les bulletins des élèves, ont menacé les responsables du syndicat. Il faut savoir que ce mouvement de contestation enclenché depuis le début du mois de novembre intervient au moment ou des réunions de concertations sont organisées entre le MEN et les différents syndicats du secteur pour tenter justement de trouver des solutions aux problèmes des travailleurs. Contrairement au CNAPESTE, nombreuses sont les formations syndicales qui ont visiblement décidé de donner du temps à la tutelle afin de régler les problèmes soulevés, alors qu’elles avaient elles aussi menacé d’organiser des mouvements de contestations avant le début de ces rencontres. Le CNAPESTE se retrouve donc seul à maintenir le bras de fer et ce en dépit des assurances et des engagements pris par le ministre du secteur d’abord de tendre une oreille attentive aux préoccupations des travailleurs et ensuite trouver les solutions adéquates. A titre de rappel, le syndicat réclame l’ouverture de nouveaux postes budgétaires, l’augmentation des salaires face au pouvoir d’achat de l’enseignant qui se dégrade de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis trois ans, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et à la médecine du travail. La révision du régime indemnitaire qui stagne depuis 2010, les primes de logement, de transport et de panier, qui ne sont pas octroyées aux enseignants font également partie de la même plateforme de revendications. À noter que le cnapeste a jusqu’à aujourd’hui observé 4 jours de grève, les 2 et 3 novembre, ainsi que le 8 et le 9 du même mois. Ce débrayage a été particulièrement suivi dans le cycle secondaire avec des taux mitigés au moyen et au primaire.
Ania Nch