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ORGANISATION DE LA PROCHAINE RENTRÉE SCOLAIRE : Les directeurs de lycées pas d’accord avec Belabed

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Le Conseil national autonome des directeurs de lycée (CNADL) n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour exprimer sa désapprobation sur de nombreuses décisions prises par le ministère de l’Éducation nationale concernant l’organisation de la prochaine rentrée scolaire.
À la veille de la rentrée des classes prévue le 21 septembre prochain, les décisions du MEN ne cessent en effet de faire l’objet de vives critiques par les différentes organisations syndicales. Après le CLA, le SATEF et le CNAPESTE qui avaient rejeté le contenu du plan exceptionnel de l’enseignement poussant le ministère à revoir sa copie, voilà que les chefs d’établissements du cycle secondaire sont également montés au créneau. Dans un communiqué, rendu public à l’issue d’une réunion de son conseil national, le CNADL a qualifié les décisions du MEN de « contradictoires » et « incohérentes », l’accusant de jeter toutes les responsabilités sur le dos des chefs d’établissements. Le même syndicat pense que la confusion et la contradiction priment sur les choix du MEN concernant les scénarios de la rentrée scolaire 2021/2022 ainsi que les dispositions pédagogiques devant être adoptées lors de ce rendez-vous éducatif, en plus des mesures préventives contre le Covid-19 « ambigües » avec les risques que cela pourrait impliquer sur la réussite scolaire.
Dans ce contexte, le CNADL accuse le ministère d’avoir fait endosser aux chefs d’établissements toutes les charges de la rentrée des classes, accentué par la correspondance 1394 qui oblige les directeurs à travailler pas moins de 50h par semaine devant l’absence de conditions favorables nécessaires à son application. Par ailleurs, le syndicat a réitéré son attachement à sa plateforme de revendication, en appelant le ministère à accélérer la création de nouvelles primes et l’évaluation des anciennes selon les engagements pris lors de la réunion du 24 mai dernier. Il a également appelé à l’ouverture d’un dialogue sérieux autour de la révision des statuts particuliers des travailleurs du secteur. Dans le même cadre d’idée, le CNADL a accusé certaines directions de l’Éducation d’avoir violé les dispositions des circulaires concernant ce corps du secteur, appelant encore une fois la tutelle à intervenir en sa faveur et notamment à la réhabilitation de directeurs d’établissements dans les wilayas de Laghouat, Constantine, El-Oued, Adrar, Tamanrasset, Aïn Defla , Oran et autres. Aussi, la même organisation a dénoncé l’élaboration de nombreux plans pédagogiques et administratifs sans la prise en compte de la conjoncture exceptionnelle actuelle dans plusieurs régions du pays. Sur le plan administratif, le syndicat contestataire revendique l’annulation du décret ministériel daté du 4/10/2011 chargeant les directeurs de l’éducation de la gestion administrative du corps des chefs d’établissements, l’application du décret 17/162 qui est le statut particulier modèle du cycle secondaire, et enfin la révision du décret 61/21 relatif à la prime spéciale de 5000 DA qui charge le directeur de l’établissement uniquement de l’élaboration du certificat de scolarité. D’autre part, le syndicat a renouvelé sa demande de libérer les logements de fonction squattés par des étrangers, d’annuler le protocole de redoublement des élèves, de respecter les décisions des conseils de classes ainsi que de promulguer une loi criminalisant les violences contre le directeur de lycée secondaire.
Ani Nait Chalal

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