Le volet social s’est visiblement taillé la part du lion dans l’entrevue médiatique que venait d’accorder le président Tebboune à deux représentants de la presse nationale. En attendant la diffusion intégrale de l’entretien prévue pour hier soir, le chef de l’État a pris la décision sur deux front : l’augmentation de l’allocation chômage et la révision du statut particulier des personnels de la santé.
Établi officiellement à 11% selon les dernières statistiques de l’ONS pour une population exclusivement jeune, le chômage en Algérie ne dépend pas que de la démographie. Autrement, la baisse de son niveau est tributaire de la création des emplois. Cependant, la conjoncture économique traversée par la crise sanitaire de la Covid-19 n’aide pas pour ce faire.
Ainsi, soucieux de préserver « la dignité du jeune algérien » en proie à l’oisiveté, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris la décision de revaloriser l’allocation chômage octroyée ou qu’il conviendra à faire par l’État dorénavant, à la plus importante frange sociale dans notre pays. C’est qu’il a annoncé au cours de cette entrevue médiatique. « Nous avons pris la décision d’augmenter l’allocation chômage. La question sera examinée dans un prochain Conseil des ministres. Il s’agit de préserver la dignité du jeune algérien pour qu’il n’accepte plus qu’il soit exploité politiquement », a affirmé le chef de l’État.
Quoique les détails concernant cette décision doivent attendre, à présent l’on sait que c’est la Caisse nationale d’assurance-chômage qui est en charge du versement d’une allocation chômage mensuelle avec en prime une couverture d’assurance sociale et médicale.
Pour y aspirer, tout jeune algérien âgé entre 30 et 50 ans doit d’abord s’inscrire auprès de la CNAC en tant que demandeur d’emploi et possédant une qualification professionnelle sous forme d’un diplôme ou d’une attestation.
En outre, disposer de la nationalité algérienne et ne pas être titulaire d’un poste d’emploi comme salarié ou possédant une activité à son propre compte. Pour le montant de l’allocation, si l’on se réfère aux informations rapportées par-ci, par-là, par de nombreux acteurs du monde de travail national tout comme responsable du secteur, l’État aurait l’intention de le fixer à 8 000 dinars.
« On doit toute la reconnaissance auX personnels de la santé »
Au sujet du secteur de la Santé, le président Tebboune a d’abord exprimé la reconnaissance de l’État envers tous les personnels de la Santé, au niveau des hôpitaux et structures de prise en charge des patients Covid-19 notamment, pour tous les efforts qu’ils accomplissent dans leur cadre de leur mission médicale noble. Revendication des partenaires sociaux de la Santé, la révision du statut particulier des médecins, paramédicaux et autres assimilés du secteur, a reçu l’attention du président de la République lui-même. Ainsi, a-t-il affirmé nécessaire la révision du statut particulier de tous les personnels, de l’ambulancier jusqu’au médecin en passant par les infirmiers et aides-soignants.
F. Guellil