Des membres d’organisations de la société civile tunisienne , dont certaines du puissant syndicat tunisien l’UGTT, ont fait savoir sur leur rencontre avec le président de la République tunisienne, Kais Saied, que ce dernier leur a indiqué qu’il s’engageait « à protéger la voie démocratique, les droits et libertés ». Ils ont déclaré, hier, à des médias tunisiens, que le président Kais Saied a informé les organisations tunisiennes que « les mesures exceptionnelles sont temporaires » et ont été prises en raison, leur a-t-il expliqué de « l’aggravation de la crise » affirmant que « les libertés et les droits ne seront en aucun cas affectés » selon la même source. La société civile tunisienne a exprimé ses craintes et voire même ses avertissements quant au non-respect des libertés et du processus démocratique, exigeant que les mesures du Président soient accompagnées par des « garanties » comme l’a demandé pour ne citer que l’UGTT, lors d’une rencontre au Palais de Carthage avec les responsables de plusieurs organisations nationales, le président tunisien a assuré ces derniers, « de ne pas glisser dans le carré de la dictature » avec l’entrée en vigueur de ses décisions, réaffirmant son engagement au « respect des droits et libertés individuels et publics » ainsi que « le respect des délais » de leur mise en œuvre. À cette occasion le locataire du Palais de Carthage a annoncé « la composition du nouveau gouvernement tunisien dans quelques jours ». Aussi le président tunisien a encore une fois rappelé que les mesures exceptionnelles en question « ont été prises dans le cadre de l’Article 80 de la Constitution » pour la protection et la défense «des institutions constitutionnelles, protéger l’État et parvenir à la paix sociale » selon la même source. Dans un communiqué, la présidence tunisienne avait annoncé le limogeage du ministre de la Défense Ibrahim Bartagi et de la porte-parole du gouvernement, ministre de la Fonction publique et ministre de la Justice par intérim, Hasna Ben Slimane,. Ennahdha, demeurant même avec la perte de nombreux sièges, lors des dernières législatives, principal parti au parlement, son chef de file, Rached Ghanouchi, président de l’assemblée parlementaire a fustigé les décisions du président tunisien, et dénoncé « un coup d’Etat ». Hier, le parti islamiste Ennahda, a appelé « au dialogue pour sortir de la crise » déclenchée par la décision du président Kaïs Saïed de congédier le gouvernement et de geler les travaux du Parlement, un appel qui laisse entrevoir que le parti de Rached Ghanouchi s’achemine sur la voie de l’apaisement après avoir au départ dénoncé un coup d’État, laissant planer le risque d’éventuelles tensions dans les rues tunisiennes .
K. B.
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