Les nouvelles dispositions relatives au dispositif d’adhésion, de suivi, d’évaluation, d’inscription et de paiement des primes liées à la filière de la tomate industrielle ont fait l’objet d’une rencontre régionale, organisée mercredi à Annaba, en présence de cadres centraux du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, des représentants de Conseils professionnels de la filière ainsi que des producteurs et des transformateurs venus de dix wilayas de l’Est.
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la feuille de route du ministère de tutelle s’agissant du développement des cultures stratégiques pour »une autosuffisance alimentaire au titre du plan quinquennal 2020-2024 », à travers un suivi de terrain permettant la réalisation de cette orientation, a précisé à cette occasion le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), Mohamed Kharroubi qui a mis l’accent sur l’importance de cette filière dans la consolidation de l’autosuffisance alimentaire. Les mesures prise jusque-là pour la régul ation de cette filière, l’appui et l’accompagnement des producteurs dans les différentes phases de production, de collecte et de transformation a permis d’enregistrer un recul du volume de l’importation de la tomate qui est passée de 53.000 tonnes en 2018 à environ 160 tonnes durant l’année 2020. Ce plan vise la couverture des besoins du marché national en produits locaux et permet également de se diriger vers l’exportation, a ajouté M. Kharroubi qui a précisé que les nouveaux mécanismes adoptés pour l’organisation de cette filière ont pour objectif de »réduire les difficultés de terrain et trouver des solutions à même de promouvoir la relation entre les producteurs et les transformateurs pour permettre le versement des primes et les créances suivant des délais garantissant la pérennité de cette filière ». La rencontre a été mise à profit pour expliquer les nouvelles dispositions prises pour résoudre les préoccupations soulevées par les producteurs de la tomate industrielle, en fixant les délais de versement des créances des producteurs aux transformateurs au 31 mars, pour chaque campagne, et en adoptant un système plus souple pour le versement des primes dans le cadre du soutien aux agriculteurs, en plus de la numérisation de l’approvisionnement des unités de transformation en tomate et l’a justement de la quantité conformément à un calendrier visant à éviter les pertes, a-t-on indiqué. Les dispositions relatives à l’opération d’adhésion au système d’accompagnement et de soutien destiné aux agriculteurs et producteurs de la tomate industrielle ont été également évoquées dans le cadre de cette rencontre régionale. Au cours des débats qui ont eu lieu dans le cadre de cette rencontre, organisée au Palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf, les intervenants ont soulevé la problématique de l’insuffisance du volume des eaux destinées à l’irrigation signalée au niveau de l’extension des surfaces agricoles irriguées via le système du gouttes à goutte, en plus du problème des délais fixés pour le paiement des redevances lors de la livraison du produit aux transformateurs. Pour rappel, la production nationale en tomate industrielle durant la saison agricole 2019-2020 a dépassé les 19 millions de tonnes, soit une hausse estimée à 17% comparativement à la saison précédente. Le taux de la production exploité pour la transformation durant la même saison s’élève à 47% de la production globale réalisée, a-t-on encore rappelé. Les wilayas de l’Est du pays produisent 83% de la production nationale globale en tomate industrielle, a-t-on noté.