Reçu jeudi dernier au ministère de l’Éducation, dans le cadre des rencontres bilatérales entamées le 18 mai, le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, a qualifié le débat avec les responsables du MEN de franc et direct ayant permis d’aborder de nombreux problèmes du secteur en toute « franchise ».
Selon Amoura, il a été d’abord question de discuter du dossier du statut particulier comme cela a été mentionné dans l’invitation adressée à l’ensemble des syndicats. L’occasion pour le SATEF, de rappeler que ce dossier a été déjà ouvert à trois reprises consécutives, dira-t-il, sans que les propositions des partenaires sociaux ne soient concrètement prises en considération. D’autre part, le même syndicaliste indique avoir proposé au ministre, Ouadjaout, de répondre aux revendications urgentes des travailleurs telle que l’augmentation des primes de sorte à ce qu’il n’y ait pas d’effet boule de neige chez les autres secteurs. Face à cela, le premier responsable du MEN se serait montré attentif en affichant une réelle volonté de résoudre les problèmes des travailleurs, a affirmé notre source. «Le ministre s’est engagé à faire part de nos propositions en conseils des ministres », a-t-il souligné.
« Le boycott des examens ne fait pas l’unanimité »
De ce qui est, par ailleurs, du mouvement de contestation de la coordination des syndicats autonomes, Amoura a fait savoir que les responsables du MEN se sont montrés particulièrement inquiets de la menace de boycott des tâches administratives soulignant, à ce propos, que les discussions se sont beaucoup attardés à ce sujet. « Nous leur avons expliqué que cela signifie que nous allons organiser les examens, corriger les feuilles, calculer les moyennes, mains nous n’allons pas remettre les notes à l’administration », a dit Amoura.
S’agissant de la décision de l’intersyndicale de poursuivre ou pas le mouvement de grève, il a rappelé que l’année scolaire a touché à sa fin, ce qui signifie, selon lui, que la grève n’a plus lieu d’être organisée. « S’il y a contestation, elle sera à partir de la prochaine rentrée sociale, a-t-il estimé. À propos du Boycott des examens officiels du BAC, du BEM et de la cinquième, Amoura a révélé que c’est une proposition qui n’a pas fait l’unanimité entre les syndicats. «C’est l’idée du syndicat des proviseurs de lycées. Elle n’a pas été murement réfléchie », a-t-il conclu.
Ania Nait Chalal