Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a échangé, dans un entretien téléphonique avec le nouveau Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeïbah, sur les perspectives du règlement de la crise libyenne, selon un tweet posté par le chef de la diplomatie nationale.
Le MAE algérien a également échangé avec le vice-Premier ministre libyen, Moussa Al-Kouni. L’occasion, pour Alger, d’exprimer outre sa solidarité avec le peuple libyen, sa « disponibilité à « coopérer » avec le nouvel exécutif, en charge de la transition en Libye, jusqu’à la tenue, le 24 décembre prochain, des élections, législatives et présidentielles. Exprimant la solidarité de l’Algérie au peuple libyen, à l’occasion de ses échanges avec les deux responsables libyens, le premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeïbah et le vice-premier ministre libyen Moussa Al- Kouni, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé, à cette occasion, « le refus » d’Alger, de toute « ingérences étrangères » dans les affaires libyennes, pour permettre à ce pays et à son peuple de renouer avec la vie politico-institutionnelle et sortir ainsi de la spirale des violences et du chaos, dans lesquels, a été plongée la Libye, depuis dix ans. L’Algérie s’est félicitée samedi du « progrès réalisé dans le dialogue politique libyen mené sous l’égide de l’Organisation des Nations unies et de la formation de l’Autorité exécutive provisoire », exprimant sa « pleine disposition à œuvrer avec l’Autorité pour la réalisation de la sécurité, de la stabilité et des aspirations du peuple libyen frère », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Indiquant, dans son tweet qu’il a eu « un entretien téléphonique avec mon frère Moussa Al-Kouni, vice-président du Conseil présidentiel libyen », le ministre Boukadoum poursuit qu’il lui a exprimé « notre entière disposition à coopérer avec l’autorité exécutive provisoire en Libye en vue d’instaurer la sécurité et la paix dans ce pays », a tweeté le ministre sur son compte personnel. Sur l’appel téléphonique qu’il a reçu du premier ministre libyen, Abdulhamid Dbeïbah, le ministre Boukadoum écrit dans son tweet que c’est avec « un immense plaisir » qu’il a reçu l’appel téléphonique « de mon frère Abdel Hamid Dbeïbah », souligne-t-il, à qui, il la « réaffirmé la disposition de l’Algérie à la coopération et à l’action commune afin de réaliser la sécurité et la stabilité dans le pays », a tweeté M. Boukadoum.
Dans sa réaction, au terme de l’élection et de l’annonce, vendredi dernier, des nouveaux membres dirigeants de la phase de transition, en Libye, jusqu’ à la tenue des élections nationales dans ce pays, le 24 décembre prochain, L’Algérie « s’est félicitée du progrès réalisé dans le dialogue politique libyen mené sous l’égide de l’Organisation des Nations unies » et de la formation a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, « de l’Autorité exécutive provisoire ». À cette occasion, Alger n’a pas manqué, encore une fois, d’exprimer sa « pleine disposition à œuvrer avec l’Autorité pour la réalisation de la sécurité, de la stabilité et des aspirations du peuple libyen frère » a indiqué la même source. Alger réitère son «appui permanent aux efforts pacifiques visant l’instauration de la paix et de la stabilité et garantissant la souveraineté de la Libye et son unité territoriale ».
L’Algérie a exprimé le souhait et le vœu de voir la formation de la nouvelle autorité provisoire, qu’elle qualifie de « pas positif », contribuer, poursuit la même source, « à mettre un terme à l’indivision et à resserrer les rangs libyens en prévision des échéances électorales importantes prévues la fin de l’année » indique-t-on. Préoccupée par les événements tragiques et leurs conséquences sur le peuple libyen et son pays, depuis plus de dix ans, depuis la crise libyenne, en 2011, précipitant l’intervention de l’Otan dans ce pays, engendrant une situation de chaos et d’insécurité, laquelle a été en faveur du trafic de tout genre et d’activités des groupes terroristes en Libye, Alger a réitéré, samedi dernier, à l’occasion de la formation d’un nouvel exécutif de transition en Libye, outre sa « solidarité constante avec le peuple libyen frère » sa position, poursuit ledit communiqué « rejetant toute forme d’ingérence dans les affaires internes libyennes . Elle a réaffirmé, à cette occasion « son appui permanent aux efforts pacifiques visant l’instauration de la paix et de la stabilité dans ce pays frère » , suivant, souligne Alger, « une approche inclusive garantissant la souveraineté de la Libye, son indépendance et son unité territoriale ». Il est à noter que l’élection, vendredi dernier, des membres du Conseil présidentiel et d’un premier ministre en Libye, ce dernier est appelé à présenter son équipe avant fin février en cours, est intervenue, au terme d’un long processus, depuis notamment l’accord de cessez-le-feu, conclut,, octobre dernier, lequel a fortement contribué au processus de dialogue politique inter-libyen, avec l’appui des Nations unies, aboutissant, vendredi dernier, à dégager la nouvelle direction du pays, pour une période de transition, jusqu’à la tenue des élections libyennes, prévues le 24 décembre prochain. Des avancées, certes notables, appelées à être consolidée, pour éviter tout revirement de situation en Libye, dont le retour au dialogue des armes, qui mènera notre voisin de l’Est, davantage sur des incertitudes, quant à son destin et son avenir, sur fond de la primauté des intérêts d’acteurs étrangers présents directement ou indirectement sur la scène libyenne, depuis 2011, dont des membres de l’Otan et leurs alliés, pour n’en citer, que la France, la Turquie, les Émirats arabes unis, en plus de l’entité sioniste qui s’est manifesté, dès 2011, via le rôle de Bernard Henry Levy. Dans quelques jours, les Libyens vont renouer avec le souvenir des évènements ayant bouleversé leur pays, en 2011, l’occasion pour eux de capitaliser leurs efforts consentis jusque-là, pour que la Libye soit épargnée par le scénario de sa partition, lequel demeure, à ce jour un risque majeur auquel est confronté le peuple libyen. L’étape devant marquer, l’après dix ans de la crise qui a secoué ce pays et l’intervention de l’Otan, en 2011, coïncide avec la formation du nouvel exécutif libyen, devant assurer la gestion de la transition, laquelle arrivera à terme, avec le respect du calendrier électoral, notamment par les acteurs étrangers, appelés par le Conseil de sécurité et l’Union africaine à retirer leurs soldats et mercenaires et à cesser leurs interférences et ingérences en Libye, pour conforter, également, le processus de réconciliation entre les Libyens, pour conforter le processus vers le retour de la vie politico-institutionnelle en Libye.
Karima Bennour