La rentrée scolaire 2020-2021. La question n’a jamais suscité autant de débat sur fond d’incertitudes quant à la reprise dans l’immédiat, le moyen ou long terme de l’école. Il est vrai, le contexte de crise sanitaire impose son rythme à l’ensemble des activités sociales et économiques du pays. Mais, depuis le retour graduel à la vie normale, à la faveur d’un déconfinement tout aussi graduel, l’école demeure la grande interrogation. En revanche, ce qui est sûr au demeurant, c’est que la décision de reprise dépend de la situation sanitaire. Et laquelle situation, faut-il le souligner, enregistre une tendance de baisse, en termes de contaminations, qui rassure. Plus que jamais interpellé par cette question, le département dirigé par Mohamed Ouadjaout semble prendre ses responsabilités et entame, dès aujourd’hui, des consultations avec les syndicats du secteur.
Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale débute aujourd’hui une série de rencontres avec les représentants de syndicats et différentes associations de parents d’élèves du secteur. Le sujet principal de ces réunions serait la prochaine rentrée scolaire dont la date n’est pas encore pas fixée. Les différents participants discuteront des éventuels scénarios liés à cette rentrée, et seront appelés à apporter des propositions quant à l’organisation des cours en ces temps de Covid-19.
Pour le Syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE) en tout cas, la liste des propositions est déjà prête. Ce dernier propose, dans ce cadre d’idées, d’organiser des formations au profit des chefs d’établissements autour de l’application des différentes mesures sanitaires contre les risques de la pandémie. Le même syndicat propose également d’organiser la prochaine rentrée de manière graduelle, et surtout d’adopter le principe de la double vacation, à savoir une classe divisée par deux, dont une partie la matinée et l’autre l’après-midi, pour obtenir la distanciation physique.
Aussi, le SNTE propose l’annulation de la récréation, l’allégement des programmes scolaires, et surtout de dispenser les cours autour des matières essentielles seulement. Il est à rappeler que la rentrée scolaire a été retardée en raison de la conjoncture sanitaire marquée par la propagation du Covid-19, tout comme les examens officiels organisés le début de ce mois de septembre, alors qu’ils étaient programmés initialement pour le mois de juin 2020.
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait fait savoir que la question de la rentrée sera tranchée avec le Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de la situation de la pandémie. Il avait assuré que la réouverture des établissements scolaires se fera uniquement une fois que la situation épidémiologique se soit stabilisée. Autrement dit, le gouvernement met en avant la santé des élèves, et des citoyens de façon générale, avant le souci du retour sur les bancs de l’école.
Ania Nait Chalal