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ANCIEN DIRECTEUR DE L’AGENCE FONCIÈRE D’ORAN : Mohamed Mebarki condamné à 7 ans de prison ferme

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Le tribunal d’Oran a condamné, hier, l’ancien directeur de l’Agence foncière de la wilaya, Mohamed Mebarki, accusé de dilapidation de biens publics, à sept ans de prison ferme et à verser une amende de 5 millions de dinars. Le tribunal qui a prononcé son verdict dans ce procès qui a connu cinq reports a également Condamné l’ancienne directrice de la conservation foncière de la wilaya à deux ans de prison ferme.
Ce verdict intervient dans une affaire qui a tenu en haleine le tout Oran depuis son éclatement au cours de l’été 2019. C’est sur la base d’une dénonciation d’un agent de l’agence foncière Asnoune Mahfoud, depuis licencié avant que la justice ne le réhabilite et n’ordonne sa réintégration à son poste de travail que tout a commencé. La Brigade économique et financière de la sûreté de wilaya qui s‘était saisie de l’affaire a mis au jour un véritable bradage du foncier public orchestré par l’ancien directeur de l’agence foncière qui avait permis à des responsables de l’époque, avec la complicité de deux présidents d’APC d’Es-senia et de Bir-El djir, d’acquérir des assiettes de terrain à des prix minorés allant jusqu’au dinar symbolique. L’enquête avait mis en cause les deux anciens walis d’Oran Zaalane et Boudiaf ainsi que l’ancien chef de la sûreté de wilaya et le frère de l’ancien DGSN Hamel. Ce dernier a vu son affaire dissociée du dossier Mebarki et au cours d’un procès tenu au mois de juin dernier, il a été condamné à quatre années de prison ferme. Mebarki qui avait été convoqué une première fois par la police a été placé sous ISTN par le magistrat instructeur. Il tentera d’ailleurs de quitter le territoire national en usant de plusieurs ruses et la dernière, prendre place sur une embarcation de Harraga lui a été fatale. Il fut arrêté et soumis à un interrogatoire qui permettra de connaitre la toile d’araignée qu’il avait tissée et qui lui avait permis d’amasser une grosse fortune et de posséder des biens aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. D’ailleurs, selon un inventaire, il possèderait au moins 19 biens immobiliers et fonciers dans différentes communes de la wilaya d’Oran. Lors de l’ouverture de son procès, sa défense avait réclamé la présence de l’ancien secrétaire général de la wilaya, du commissaire aux comptes et de la responsable du service contentieux de l’Agence foncière. Et malgré l’insistance de ses défenseurs, ces derniers n’ont pas répondu aux convocations qui leur ont été adressées. Selon des sources proches de ses avocats, il compte introduire, dans les délais requis, un appel, en renouvelant sa demande de convoquer ces responsables, qui constitueraient, selon ses avocats, des témoins à décharge. À noter que l’instruction a révélé, parmi les biens publics dilapidés, la cession au dinar symbolique de 15 assiettes de terrain qui étaient destinées à des équipements publics et 12 autres implantées à Es-senia à des prix défiant toute logique et toute concurrence.
S.Ben

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