Alors que le Maroc s’enfonce dans sa politique de fuite en avant et transgresse la charte de l’Union africaine , plusieurs pays africains parmi les poids lourds du continent sont montés au créneau pour réaffirmer leur soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui pour sa lutte d’indépendance. Une manière sans équivoque de répondre aux provocations inqualifiables du Maroc qui ignore les principes sacro-saints de l’UA et n’hésite pas à corrompre de petits pays africains aux abois pour les pousser à ouvrir des ‘‘consulats’’ fantomatiques à El Ayoun occupée.
Ainsi , la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que son gouvernement continuera à exiger du Maroc d’agir pour l’application des résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) » sur le Sahara occidental pour garantir que la lutte du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance « reste à l’ordre du jour ». S’adressant aux députés du Parlement sud-africain, à l’occasion du débat sur l’état de la nation, Mme Pandor a présenté les priorités diplomatiques de son gouvernement pour cette année, qui seront caractérisées par la Présidence sud-africaine de l’Union africaine (UA) pour l’année 2020. « L’Afrique a du mal à éliminer complètement les entraves du colonialisme et de l’esclavage depuis plus de quatre cents ans, le temps presse et nous, en Afrique du Sud, devons utiliser la présidence (de l’UA) pour intensifier les efforts visant à faire réussir le développement et à profiter de l’élan mis en mouvement par les anciens Présidents de notre pays ‘’, a ajouté la ministre sud-africaine. Tout en se concentrant sur les priorités clés de l’Afrique, elle a ajouté: « Nous n’abandonnerons pas nos amis et la lutte pour la liberté en Palestine et au Sahara occidental » occupés. Elle a en outre déclaré que l’Afrique du Sud « s’efforcera de s’attaquer aux causes profondes des conflits, citant la pauvreté, les déficits démocratiques, l’inégalité et le rôle négatif joué par les puissances étrangères qui bénéficient de l’instabilité dans les pays africains riches en ressources ».
De son côté, le Nigeria a réaffirmé sa position constante et son soutien à la juste cause du peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination. C’est ainsi que le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a réitéré la position ferme de son pays sur la juste cause du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination. Le MAE nigérian a fait ces déclarations lors de l’entretien qu’il a accordé à l’‘ambassadeur sahraoui Malanine Seddik. Au cours de cette audience « les développements de la question du Sahara occidental aux niveaux international et africain, les différents aspects de la coopération et les moyens de développer les relations historiques entre les deux pays et les deux peuples frères », ont également été abordés. Pour sa part, au nom du gouvernement et du peuple de la République sahraouie, l’ambassadeur a salué l’accompagnement et le soutien historique de l’État et du peuple nigérians au peuple sahraoui dans sa lutte.
Il est à noter que, à l’image du fort soutien à la cause sahraouie au niveau politique dans ce pays africain, le Nigéria dispose d’un vaste mouvement de solidarité qui comprend plusieurs organisations de soutien au peuple sahraoui dans sa lutte pour la libération et son indépendance. D’un autre côté, le président de la Namibie, Hage Geingob, a réitéré le soutien ferme et constant de la Namibie à l’autodétermination et à l’indépendance du Sahara occidental et à la lutte du peuple sahraoui. M. Geingob, a déclaré que « la Namibie continuera de se battre et d’exiger l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». La déclaration du président de la Namibie intervient après sa rencontre avec l’ambassadeur sortant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Bah Sheikh Mohamed, qui lui a rendu une visite d’adieu à State House, le siège de la présidence namibienne.
Mokhtar Bendib