Alors que les présidents des clubs professionnels des deux premières ligues passent la plupart de leurs temps à « quémander » dans l’espoir de bénéficier de l’argent pour honorer leurs engagements avec leurs joueurs, une révélation de taille vient d’être faite par une source autorisée à la FAF.
En effet, selon cette source il s’avère que la masse salariale de l’ensemble des 32 clubs des deux premiers paliers a atteint les 900 milliards de centimes, un chiffre on ne peut mieux effrayant qui contraste avec les difficultés financières énormes auxquelles sont confrontées les formations en question. Il s’agit aussi d’un exemple tangible de la mauvaise gestion des présidents et autres dirigeants des clubs. Car, quand on est secoués par une aussi délicate crise financière, comme c’est le cas depuis pratiquement l’avènement du professionnalisme en Algérie, la raison aurait dicté que l’on adopte une politique financière plus rationnelle.
Ce ne fut malheureusement pas le cas pour les présidents et dirigeants concernés. Ces derniers ont trop abusé en octroyant des salaires faramineux à des joueurs qui ne sont même pas capables de gagner leurs places en sélection nationale, composée dans sa totalité ou presque, comme on le sait, de joueurs évoluant à l’étranger.
Cette manière de faire a mené logiquement les sociétés sportives de nos clubs professionnels à la faillite. Pourtant, cela n’a à aucun moment donné matière à réfléchir aux responsables concernés qui, à l’orée de chaque nouvelle saison engagent des surenchères pour engager tel ou tel joueur sans tenir compte des moyens financiers réels dont disposent leurs trésoreries respectives. Résultats des courses : ces clubs se retrouvent en situation de cessation de paiement, entraînant des mouvements de grève à répétition des joueurs avec toutes les répercussions que de telles démarches engendrent sur le niveau du football national. Aussi, cette incapacité des dirigeants à honorer leurs engagements envers leurs poulains a poussé ces derniers à saisir la CRL pour être rétablis dans leurs droits. Le nombre de dossiers traités par cette instance ont d’ailleurs dépassé toutes les prévisions. Face à tous ces dysfonctionnements, les instances concernées se devaient d’intervenir. La FAF, en premier lieu, a décidé de prendre le toreau par les cornes. Cela s’est traduit par ce nouveau cahier des charges qu’elle vient d’établir et que les 18 clubs qui exerceront dans la seule Ligue professionnelle la saison prochaine sont désormais dans l’obligation de respecter. Faute de quoi, les clubs réfractaires seront tout simplement privés de la licence professionnelle, synonyme de leur relégation en division amateur.
Ce n’est pas tout, puisque les déclarations que vient de faire le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports renseignent aussi de la détermination des pouvoirs publics d’y mettre le holà. Le ministre a notamment parlé de l’intention de la tutelle de rationaliser les dépenses. En d’autres termes, l’argent ne va plus couler à flot. Dans tout cela aussi, il faudra souligner que la trésorerie publique ne bénéficie nullement des salaires faramineux attribués aux joueurs du moment que ces derniers ne paient ni impôt ni contribution auprès des services de la CNAS. Rien que pour cela, il était temps pour les autorités concernées de mettre un terme à ce « crime » économique et sportif.
Hakim. S