La Conférence du Désarmement a ouvert sa session 2020 au Palais des Nations unies à Genève, mardi, sous la présidence de l’ambassadeur, Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Rachid Belbaki, et des autres organisations internationales en Suisse.
Cet événement présente une opportunité pour l’Algérie de marquer une plus grande visibilité de son rôle traditionnel d’acteur actif au sein des instances onusiennes. Dans un message adressé à la Conférence, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a appelé les membres de la Conférence à « s’inspirer des principes de l’ONU, à l’effet de mobiliser leur volonté politique nécessaire à la redynamisation des travaux de cette instance ».
Il a également rappelé « les importantes contributions de notre pays dans le domaine du désarmement, et plus particulièrement le désarmement nucléaire, à travers les responsabilités assumées dans le cadre de cette Conférence, du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), la première Commission de l’ONU à New York et, cette année, sa coprésidence de la Conférence pour faciliter l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ».
Pour sa part, l’ambassadeur Belbaki a, d’abord, rendu hommage à l’ancien ministre des Affaires étrangères, feu Mohamed Salah Dembri, dont le passage à Genève en sa qualité d’ambassadeur, Représentant permanent, a marqué les travaux de la Conférence du Désarmement, de 1996 à 2004, avant d’inviter les membres de cette instance « à impulser une nouvelle dynamique à ses travaux permettant la reprise de son rôle en tant qu’instance multilatérale unique de négociations dans le domaine du désarmement ». Rappelant la position et les efforts reconnus de l’Algérie dans ce domaine, M. Belbaki a souligné que « la présidence algérienne s’évertuera à établir le climat de confiance et d’apaisement indispensable au bon déroulement des travaux de la Conférence », encourageant ainsi « l’ensemble des délégations à mettre en commun leur diversité et la complémentarité de leurs points de vue pour dépasser les divergences et faire prévaloir l’intérêt collectif, au service de la sécurité globale ».
En ce sens, la présidence algérienne a exhorté toutes les parties prenantes à « tirer profit des outils qu’offre le règlement de la Conférence, ainsi que les opportunités des bonnes pratiques et des initiatives existantes, en vue d’aboutir à des résultats positifs ». Selon le principe de rotation, la présidence de la session de 2020 sera assurée successivement par l’Algérie, l’Argentine, l’Australie, l’Autriche, le Bangladesh et la Belarussie.
Mokhtar B.