Il a parlé lors de sa première semaine, qui s’achève aujourd’hui, de campagne électorale, pour le scrutin du 12 décembre prochain, du Mouvement populaire, de la corruption, « l3issaba : la bande :Ndlr) » et même de ses « rêves-prophéties », déclarant jeudi, à Reilizane, qu’il est le « sauveur envoyé par le ciel pour prémunir l’Algérie des corrompus ». Le candidat à la présidentielle du 12 décembre, Abdelkader Bengrina, commente l’actualité, mais peine à prononcer un discours de campagne électorale et de surcroît d’une présidentielle, devant répondre aux problèmes épineux auxquels est confronté le pays, dont principalement, la crise politique, à laquelle il évoque des réformes constitutionnelles, sans aller sur le fond et la forme. Pour marquer le début de sa campagne électorale, le président du Mouvement El-Binaa a tenté de s’offrir un bain de foule, en partant de son siège national de Dély Brahim, vers Alger-Centre, où ses sympathisants se sont retrouvés, sur les lieux, scandant « Bengrina président ». Un coup de com raté puisque le candidat a été aussi accueilli par d’autres slogans ceux de citoyens scandant « pas d’élections avec la bande », le poussant à écourter son passage dans les quartiers avoisinant la Grande Poste, pour faire une halte du côté du Port d’Alger .Que ce soit pour ses visites sur terrain en optant pour sa première semaine de campagne pour des tournées aux wilayas du Nord, des passages sur les chaines de TV privées, et via le Net, pas de diffusion de discours sur son programme électorale, mais des images et vidéos, circulent sur ses haltes, lors de ses déplacements pour sa campagne électoral, pour accomplir la prière, faire la prière avec ses sympathisants en pleine route, en se rendant à Blida. Des images qui ont suscité des réactions, voyant en cela « des « tentatives » du candidat du parti islamiste El-Bina « d’exploiter » la Religion, pour attirer des suffrages. Jeudi dernier, le candidat a fouillé dans son génie pour nous ressortir l’idée de « sauveteur envoyé par le ciel pour sauver l’Algérie des corrompus qui ne craignent pas Dieu », à l’heure de la communication digitale et de la société du savoir. Dans un meeting populaire à Relizane, Bengrina ne semble pas saisir la complexité de la crise politique à laquelle est confronté le pays, même s’il avance, dans ses discours, que le scrutin du 12 décembre est la voie de solution. À Reilizane, il évoque un rêve pour animer son meeting électoral. Il raconte qu’il aurait « vu comment un candidat avait perçu un demi-million de dollars de la part d’hommes d’affaires viraux pour financer sa campagne présidentielle » lance Bengrina, sans aller jusqu’à avancer des propositions et des mesures concrètes pour lutter contre la corruption, se contentant de tenir, par ailleurs, un discours évasif, sur d’autres questions et problèmes épineux auquels le pays est confronté. Hier, à El-Bayadh, Bengrina a évoqué l’impératif de gagner la bataille de la sécurité alimentaire pour préserver la souveraineté de l’Algérie, affirmant que « celui qui ne peut subvenir à ses besoins quotidiens en nourriture, ne peut être souverain dans sa décision » a déclaré le candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain.
Hamid Mecheri