Dans sa réaction, hier, aux déclarations du chef d’état-major de l’ANP, appelant à l’application de l’article 102 de la Constitution, prévoyant l’état d’empêchement du président de la République, le parti d’Abderrezak Mokri «considère les déclarations du chef d’état-major de l’ANP comme une proposition de solution à travers l’application de l’article 102 » mais attire, écrit le MSP dans son communiqué, «l’attention que le fait d’appliquer l’article 102 ne garantit pas à lui seul la réalisation de réformes, de la transition démocratique et la tenue d’élections propres et honnêtes » a –t-il précisé.
C’est au terme d’une réunion de son bureau politique, hier, que le parti de Mokri, voit que l’annonce du chef d’état major est « une proposition de solution» à travers l’application de l’article 102 de la Loi fondamentale, devant avoir des garanties, pour le MSP. le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a affirmé hier, à partir de Ouargla, qu’«il faut adopter une solution qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple algérien et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et la continuité de la souveraineté de l’État (..) », une solution de nature, a-t-il poursuivi «à être acceptée de tous. C’est une solution prévue par la Constitution dans son article 102», a déclaré Ahmed Gaïd Salah dans une allocution prononcée lors de sa visite dans la 4e région militaire. Dans sa réaction, le MSP reprend la proposition contenue dans la feuille de route de l’opposition, relative au rôle que doit avoir l’institution militaire, en indiquant, hier, que «l’Institution militaire doit se limiter à un rôle d’accompagnateur pour parvenir à une solution politique et à un consensus national, ainsi que pour la préservation du caractère civil de l’État» mentionne le MSP. Autre point abordé par le MSP, dans le sillage de sa réaction, les mesures à prendre, dans le cas de l’application de l’article 102 de la Constitution. Il a rappelé, en effet, la nécessité, «en cas de l’application de l’article 102, de prendre des mesures qui répondraient aux revendications du peuple algérien» et de prendre en compte, poursuit la même source, «les propositions de la classe politique », sans manquer de souligner «dont celles de notre mouvement et ce, avant la confirmation par le Conseil constitutionnel de l’état d’empêchement » précise le bureau politique du MSP. À cette occasion, le parti islamiste a tenu à ajouter dans son communiqué, un rappel sur ses propositions de sortie de la crise qui secoue le pays, dont la nomination d’un chef de gouvernement consensuel, la mise en place d’une commission d’organisation des élections, la révision de la loi électorale, et la promulgation immédiate de décrets garantissant l’ouverture du champ médiatique, l’indépendance de la justice et la protection de la richesse nationale. Enfin le MSP a appelé, hier, à la poursuite du mouvement de contestation populaire et à la préservation de son caractère pacifique afin de «concrétiser les réformes et les revendications du peuple» a conclu le MSP.
Karima B.