La réunion du Bureau de l’Assemblée populaire nationale a confirmé hier, aux termes de deux heures de débats, la vacance du poste de président de l’APN ; ce qui devrait mener à l’élection d’un nouveau président à la place de Saïd Bouhadja.
Hier matin, tous les députés des partis dits de la coalition attendaient l’issue de cette réunion du bureau de l’APN prévue dans l’après-midi de la journée d’hier, dont l’objet était fort simple et complexe à la fois : constater la vacance de la présidence de l’Assemblée nationale. Les contestataires se sont appuyés sur l’article du règlement intérieur qui confère au bureau la prérogative de constater la vacance de la présidence de l’Assemblée, en cas de démission, de décès, d’incapacité ou d’incompatibilité.
Pour les députés, l’incompatibilité est évidente : Ils ne veulent plus travailler avec le président et son parti (FLN) lui a retiré la couverture politique. Au moment où se réunissait le Bureau de l’APN, Bouhadja, entouré de certains députés de l’opposition affirmait à qui voulait l’entendre que le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, jouait avec le feu, et que les décisions des députés étaient nulles et non avenues et ne signifiaient sur le plan juridique absolument rien du tout. La balle est en ce moment entre les mains de la Commission juridique, qui tranchera en dernier ressort. Dans le cas d’un blocage persistant, le Président de la République devrait intervenir pour mettre fin à une situation de crise qui a tourné au vaudeville de troisième zone avec une Assemblée du peuple aux portes cadenassées.
O. Fayçal