Accueil ACTUALITÉ Les tensions sur la demande pétrolière s’atténuent : L’OPEP et l’AIE révisent...

Les tensions sur la demande pétrolière s’atténuent : L’OPEP et l’AIE révisent à la baisse leurs prévisions sur la croissance de la demande

0

Avec une baisse de 110 000 barils par jour (bpj), pour les deux années à venir, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), celle-ci a revu, à la baisse, ses prévisions de la croissance de la demande de l’or noir, évaluée à 1,3 million de bpj en 2018 et de 1,4 million en 2019, selon les chiffres de l’AIE. Les cours devraient donc fléchir, à cause de l’offre suffisante, stocks importants et réduction de la croissance de la demande, limitant ainsi la hausse des cours du pétrole.
Pour l’AIE, durant les six derniers mois, les pays pétroliers ont augmenté nettement leur production, estimée à 735 000 barils de plus par jour pour l’Opep, notamment depuis le mois de mai. Les producteurs du Moyen-Orient, à leur tête l’Arabie saoudite ont compensé d’une manière conséquente ainsi la baisse de production du Venezuela et de l’Iran. Indiquant que «l’augmentation de la production nette des grands fournisseurs depuis mai, d’environ 1,4 million de bpj menée par l’Arabie saoudite» et le fait, précise le rapport mensuel de l’AIE «que les stocks de pétrole ont augmenté de 0,5 million de bpj au deuxième trimestre 2018 et semblent avoir fait de même au troisième trimestre», renforcent, selon la même source «l’hypothèse selon laquelle le marché du pétrole est correctement approvisionné pour le moment.» Affirmant plus loin que «l’offre semble suffisante pour le moment», l’AIE dans ses prévisions de croissance de la demande mondiale de l’or noir, revue à la baisse, pour l’année 2018 et 2019, en raison des cours élevés, des tensions commerciales et des perspectives économiques défavorables, la capacité non utilisée de production de pétrole dans le monde est tombée à 2% de la demande mondiale et devrait garder cette tendance baissière, l’AIE relève que «cette tension devrait rester présente quelque temps et elle devrait» poursuit-elle «être accompagnée d’une hausse des cours», soulignent les rédacteurs du rapport mensuel de l’AIE, rendu public vendredi dernier. La veille, le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Bakindo, présent jeudi à Londres, à la conférence Oil & Money, a déclaré que les pays producteurs de pétrole étaient «très préoccupés», dans un contexte de forte réduction des investissements dans le secteur, sans manquer de rappeler que l’Opep avec la Russie et d’autres producteurs « ont accepté en juin d’augmenter leurs extractions, afin que le marché ne manque pas d’or noir» a-t-il indiqué. Le Brent de la mer du Nord a atteint, pour rappel, la semaine dernière les 86,74 dollars le baril, marquant ainsi son plus haut niveau depuis la chute de son prix en 2014. L’entrée en vigueur des sanctions américaines contre l’Iran,  le 4 novembre prochain et les tensions commerciales continuent de faire leurs effets, et se feront sentir, sans nul doute davantage, dans les semaines voire les mois à venir, ce qui laisse certains experts pronostiquer un baril de pétrole à 100 dollars d’ici la fin de l’année en cours. La production de l’Iran ayant déjà enregistré une baisse de 3,45 millions de bpj (soit 180 000 bpj en moins, d’un mois à l’autre), a vu aussi ses exportations diminuées de 800 000 bpj par rapport à ses pics du deuxième trimestre 2018. Dans son rapport, publié jeudi dernier, l’Opep, qui se réunira avec ses partenaires signataires de l’acord sur la réduction de niveau de production de l’or noir, a révisé à la baisse ses perspectives de croissance de la demande mondiale, dans son rapport publié jeudi dernier.
Karima Bennour

Article précédent« Continuer à bloquer l’Assemblée est en contradiction avec les orientations du président de la République » : Mise en garde aux partis de l’allégeance 
Article suivantMohamed Ben Braïka, directeur exécutif de l’APMA (Algerian Project ManagEment Association) au Courrier d’Algérie : « L’Algérie enregistre un immense retard dans le domaine de la digitalisation »