Depuis quelques années déjà, les relations économiques bilatérales entre l’Algérie et la Turquie ont connu un bond qualitatif, au point où l’Algérie est devenue le partenaire le plus important des Turcs en Afrique du Nord. En effet, la Turquie ne fait pas seulement de bonnes affaires commerciales avec l’Algérie, ses entreprises sont également les premières bénéficiaires des gigantesques programmes d’investissements publics lancés par le gouvernement algérien, à savoir des autoroutes, des stades, des bâtiments et autres projets. Pour ce qui est des échanges commerciaux entre les deux pays, la Turquie occupe aujourd’hui la 7ème place de la liste des pays fournisseurs de l’Algérie avec 3,5 milliards de dollars. Puisque les ambitions des Ottomans sont plus grandes, ils songent à améliorer encore plus ce positionnement à l’avenir. Dans ce contexte, les entreprises turques ont commencé à avoir plus de visibilité en Algérie, vu que le code d’investissement algérien, le 49-51%, en l’occurrence, ne demeure aucunement un obstacle pour eux, et le nombre de près de 800 sociétés turques exerçant en Algérie dans les différents domaines l’atteste notamment. Lors de son passage au Forum du quotidien « El Wassat », son Excellence, l’ambassadeur de la Turquie en Algérie, M. Mehmet Poroy a exprimé l’intérêt que porte son pays à l’Algérie, tout en indiquant qu’: « en 2017, la Turquie a investi 3,5 milliards de dollars dans différents secteurs d’activités», précisant que l’objectif de son pays est de devenir un partenaire important et principal de l’Algérie dans tous les secteurs. « Nous essayons de renforcer notre coopération avec les Algériens ainsi que tous nos partenaires en Afrique et dans les autres continents aussi. Nous allons encourager les entreprises à venir investir ici en Algérie», affirme le représentant du gouvernement turc en Algérie. Avant d’appuyer ses propos : « Notre objectif d’intérêt dans les échanges commerciaux c’est d’arriver à 10 milliards de dollars dans les prochaines années, tant que notre gouvernement travaille pour atteindre cet objectif. Notre gouvernement accorde une importance particulière au marché algérien. » Interrogé par « Le Courrier d’Algérie » sur la grosse rivalité existant avec les autres partenaires, comme la Chine et la France qui sont désormais les premiers partenaires de l’Algérie dans plusieurs domaines économiques, ce diplomate a fait savoir que : « Nous, on va travailler pour atteindre nos objectifs, on ne rivalise pas avec les autres pays, on essaye de renforcer nos relations là où il y a une possibilité, et pour cela nous avons mis des moyens et nous avons pris des mesures concrètes pour dynamiser la locomotive d’investissements en Algérie », a-t-il répondu. Entre autres, et au sujet des visas, Mehemet Poroy a signalé que ses services s’emploient à simplifier toutes les procédures aux Algériens. « Les visas sont très utiles pour faciliter les déplacements ainsi que les échanges commerciaux. Nous avons un système de visas très flexible; les Algériens, qui sont âgés de 35 ans et plus et ceux qui ont l’âge de moins de 18 ans peuvent avoir le visas automatiquement sur Internet et par un paiement des frais à travers une carte bancaire (CIB), la procédure pourrait prendre seulement quatre minutes pour la demande de visas, alors que l’octroi du visa est en l’espace de trois ou quatre jours», a-t-il affirmé. Ajoutant : « Pour les hommes d’affaires qui souhaitent se rendre en Turquie à plusieurs reprises, nos services leurs accordent un visas avec des entrées multiples allant jusqu’à trois ans. » Concernant le nombre d’Algériens qui ont visité la Turquie ces dernières années, l’ambassadeur a affirmé que le nombre des touristes algériens augmente de jour en jour. Il a signalé que durant l’année 2017, le nombre des visiteurs a connu une hausse de 20 % par rapport à l’année 2016, tout en avançant que 220 000 Algériens ont visité la Turquie à fin 2017.
B. Mohamed Wali
