La 80ème session de l’Assemblée générale, ouverte le 9 septembre, est marquée, selon les termes consacrés, par « les discussions sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États ».
Pour rappel, la Conférence internationale de haut niveau, qui s’est tenue du 28 au 30 juillet 2025, était une conférence dirigée par les États membres de l’ONU, mandatée par deux résolutions de l’Assemblée générale qui évoquent, l’une, la mise en œuvre des résolutions de l’ONU relatives à la question de Palestine et à la solution à deux États pour l’instauration d’une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient, et l’autre, l’adoption d’un document final orienté vers l’action, afin de tracer d’urgence une voie irréversible vers le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États. La « Déclaration de New York », adoptée dans ce sens, début septembre par 142 États membres de l’ONU, a été rejetée par l’entité sioniste et les États-Unis. Le 5 septembre 2025, l’Assemblée générale a décidé de reprendre la Conférence le 22 septembre lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette session se déroule dans un contexte de protestations, un peu partout, contre la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre la population palestinienne à Ghaza. Ainsi, l’Italie a été le théâtre de grandes manifestations lundi en soutien à la Palestine et exigeant la fin du génocide perpétré par Israël dans la bande de Ghaza. Les organisateurs des manifestations ont appelé à des sit-in sur les places de plusieurs villes italiennes afin de faire pression sur les autorités pour qu’elles rompent leurs liens avec l’occupation sioniste. Soixante villes italiennes ont rejoint la grève générale, et plus de 200 experts juridiques ont lancé un appel à mettre fin au génocide dans la bande de Gaza. Hier, des dockers en grève ont bloqué les routes menant au port de Gênes, dans le nord de l’Italie, alors que les transports étaient perturbés et plusieurs écoles fermées à la suite de grèves à l’appel de syndicats en solidarité avec les Palestiniens. Des manifestants ont brandi le drapeau palestinien lors de rassemblements matinaux au port. Le long de la côte, dans la ville toscane de Livourne, des travailleurs manifestants ont bloqué l’entrée du port. Les dockers italiens affirment vouloir empêcher l’Italie de servir de base de départ pour le transfert d’armes et d’autres fournitures à l’entité sioniste, qui mène une offensive militaire à Ghaza. Les trains locaux à destination de Rome ont subi des retards et des annulations en raison de grèves. Hier, également, moment hostorique à Londres, où le drapeau palestinien a été hissé devant la représentation palestinienne, devenant officiellement l’ambassade de Palestine au Royaume-Uni. Le ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient, Hamish Falconer, a déclaré que le message de son pays était clair : « Une paix durable passe par une solution à deux États et la création d’un État palestinien», espérant que la reconnaissance d’un État palestinien donnerait un élan et un espoir de progrès vers la paix. L’ambassadeur de Palestine en Grande-Bretagne, Husam Zomlot, a déclaré lors de la cérémonie de lever du drapeau devant son ambassade à Londres : « Après un siècle de déni, le gouvernement britannique franchit le pas de la reconnaissance de l’État de Palestine. » Zomlot a estimé que « lever le drapeau ne représente pas la fin de notre combat, mais plutôt un nouveau pas vers la liberté. » Cette décision fait suite à l’annonce hier par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine, soulignant que « l’espoir d’une solution à deux États s’amenuise, mais qu’il ne peut s’éteindre. » D’autre part, Malte a confirmé son intention de reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies. On sait que l’Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l’État de Palestine.
M. R.
