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5E SESSION DU COMITÉ INTERGOUVERNEMENTAL : L’Algérie et la France signent plusieurs accords

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Ce qui n’était que des intentions affichées de part et d’autres pour un réel partenariat entre l’Algérie et la France a été traduit en des gestes réels et palpables, après la signature, dimanche soir, en marge de la très attendue 5éme session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, de plusieurs accords de partenariat dans divers domaines.

En effet, la rencontre intergouvernementale entre la France et l’Algérie entamée, dimanche, a été sanctionnée par la signature d’un communiqué conjoint entre les deux parties, et plusieurs accords de partenariat et autres lettres d’intention. Ces accords ont été paraphés au cours d’une cérémonie coprésidée par les Premiers ministres des deux pays, Aïmène Benabderrahmane et Mme Elisabeth Borne. Ainsi, outre le PV de lettre relatif à la restitution de 51 pièces de monnaie antiques, une Déclaration d’intention dans le domaine du tourisme et une Lettre d’intention dans le domaine de l’économie de la connaissance de l’innovation et de l’entreprenariat ont été signées par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat Yacine Hamadi et son homologue Mme Olivia Grégoire. Un protocole d’accord entre Algeria Venture et l’Agence française de développement, a été également signé par le ministre de l’Economie de la Connaissance, des Start-up et des micros entreprises, Yacine El Mahdi Oualid et la ministre déléguée aux Petites et Moyennes entreprises, au Commerce à l’Artisanat et au Tourisme, Mme Olivia Grégoire. Dans le secteur de l’emploi, une Déclaration d’intention sur le travail et l’emploi, a été signée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Olivier Dussopt, ainsi qu’un accord de coopération dans le domaine agricole, le développement rural et l’industrie agroalimentaire, signé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau. S’agissant de la coopération dans le domaine de l’industrie et la technologie, une Déclaration d’intention, a été signée par le ministre de l’Industrie Ahmed Zaghdar et le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire de même qu’une Lettre d’intention sur la coopération en matière d’égalité des chances, signée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Mme Catherine Colona. Les deux ministres ont aussi signé une Lettre d’intention sur le renforcement des échanges dans les domaines de la protection et la promotion des personnes handicapées et une Déclaration d’intention relative aux instituts des sciences et technologies appliquées (ISTA) ainsi qu’une Convention-cadre relative au réseau mixte des écoles RME. Les ministres des gouvernements des deux pays avaient tenu, par ailleurs, peu avant l’entame de la présente session, des rencontres bilatérales afin d’explorer des pistes de coopération de nature à renforcer le partenariat algéro-français. Il s’agit des ministres de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, de l’Industrie et des Moudjahidine du côté algérien et de leurs homologues français.

L’Algérie veut des investissements productifs
Après la signature de ces accords de coopération entre les deux pays, le Premier ministre Aimène Benabderrahmane, a affirmé, dans une déclaration conjointe avec son homologue française Elisabeth Borne, en marge de cette réunion, que cette session avait permis aux deux parties d’affirmer « l’importance d’encourager les partenariats et les investissements productifs et créateurs de richesses et d’emplois, notamment dans le cadre du nouveau régime juridique de l’investissement en Algérie, et de ne pas se contenter d’échanges commerciaux qui ne peuvent, à eux seuls, atteindre l’horizon prometteur que les dirigeants des deux pays ont tracé pour la relation algéro-française ». Cette réunion vient «consacrer les engagements des deux pays lors de la récente visite du président français en Algérie, et reflète la volonté de l’Algérie et de la France de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales à travers de nouvelles règles de travail qui nous permettront d’avancer dans le cadre d’un partenariat stratégique mutuellement bénéfique. Nous avons évoqué tous les domaines et désigné des points focaux au niveau des ministères pour assurer le suivi des conclusions de cette réunion », a-t-il ajouté. Abordant les réformes engagées par le pays, le Premier ministre a estimé qu’elles contribueront, inévitablement, à l’encouragement des investisseurs étrangers pour mieux s’intégrer dans le partenariat et la coopération entre les deux pays. Le Premier ministre, a estimé, par la même, que l’Algérie dispose de plusieurs atouts compétitifs, en citant notamment l’énergie et une main-d’œuvre qualifiée, précisant que le développement économique et sa relance sont tributaires du climat des affaires qui prévaut dans le pays. La prochaine étape, ajoute, Benabderrahmane, consiste en la traduction sur le terrain des engagements pris par les deux parties dans le cadre des orientations des deux chefs d’Etat.

Les entreprises françaises « prêtes » à jouer le jeu
De son côté, la Première ministre française a qualifié l’Algérie de « partenaire privilégié » de la France, affirmant que les hommes d’affaires français sont préts pour investir en Algérie. « L’Algérie est engagée dans une ambitieuse diversification de son économie. Les entreprises françaises prêtes à participer à ce mouvement, à contribuer à l’amplifier. La déclaration d’Alger établit une liste de secteurs d’avenir. Nous devons nous en saisir », a déclaré, la Première ministre française, Elisabeth Borne. Et de rappeler : « La France a toujours été un partenaire majeur de l’Algérie, le second en termes commerciaux, avec un volume d’échange qui ne cesse d’augmenter ».
La Première ministre a estimé que les responsabilités qui pèsent sur les deux gouvernements sont lourdes. Des responsabilités, selon, elle, qui nécessitent notamment la levée des obstacles sur l’investissement et l’encouragement des opérateurs pour créer des emplois et investir dans différents domaines. Elle a estimé que les futures relations entre les deux pays dépendent de leur volonté, des accords signés et de la coopération bilatérale entre Alger et Paris. La diplomate française a réaffirmé, à ce sujet, sa volonté à consacrer un partenariat renouvelé dans le cadre de la déclaration d’Alger signée en août dernier entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron.
Brahim Oubellil

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