Un à un, le secrétaire-général du RND, Ahmed Ouyahia, aura fait et présenté, jeudi dernier, publiquement, ses choix politiques à la 5ème session du Conseil national du RND.
Si certains se sont attardés sur ces choix concernant la présidentielle de 2019 ou ses rapports clairs-obscurs avec le FLN, il y a surtout à capter ses déclarations concernant le contexte géopolitique très hostile que traverse l’Algérie, un environnement hostile, menaçant, dont le fil conducteur est d’une malveillance géostratégique jamais atteinte depuis 1962. Il faut bien concevoir que «l’Algérie est en train de payer le prix de sa fidélité» à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement «constant» à son indépendance de décision dans le concert des nations. Plus précis, Ouyahia dit que l’Algérie «n’accepte pas d’être un centre de rétention des migrants africains au bénéfice de l’Europe, elle est la cible d’attaques d’organisations extérieures qui osent même l’accuser de racisme», a indiqué Ouyahia à l’ouverture des travaux de la 5ème session du Conseil national du parti, soulignant qu’«à tout cela s’ajoute pour notre pays, le prix qu’elle doit payer à sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations».
Il a déclaré que « la solidarité de notre pays avec le peuple sahraoui suscite de viles accusations contre l’Algérie de la part de notre voisin de l’Ouest qui, par son comportement, insulte surtout l’avenir commun du Maghreb». «En outre, devant la solidité de notre unité nationale face à toutes les manœuvres qui ont ciblé l’Algérie, depuis l’agression terroriste jusqu’au complot du « Printemps arabe », nous sommes de plus en plus la destination d’un flot de drogue pour détruire notre tissu social et surtout notre jeunesse, une agression à laquelle nos forces de sécurité opposent leur vigilance», a-t-il dit. «C’est donc face à toutes ces réalités que nous devons apprécier chaque jour l’importance de la sécurité, de la stabilité et du développement que connaît notre pays».
Pour Ouyahia « le monde d’aujourd’hui est trop marqué par l’injustice, l’instabilité et même l’incertitude pour que cela interpelle notre vigilance et notre mobilisation». S’agissant de l’injustice, il a relevé que «les récents massacres de l’occupant sioniste contre le peuple palestinien en sont la plus flagrante illustration dans l’impunité totale garantie à Israël». Pour ce qui est de l’instabilité, il a noté que «le Sahel et le Maghreb en subissent toujours le fardeau, avec de surcroît le repli de terroristes de Daech venant du Moyen Orient». Concernant l’incertitude des marchés pétroliers, il a cité notamment «la volatilité des prix des hydrocarbures qui sont otages des lois implacables du marché mondial mais aussi des calculs froids de la géopolitique internationale».
Pour M. Ouyahia, «la sécurité, nous la devons aux sacrifices et à la vigilance de nos Forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, dont nous saluons la mémoire des martyrs du devoir national et aussi à la réconciliation nationale vers laquelle le moudjahid Abdelaziz Bouteflika a guidé notre vaillant peuple».
«La stabilité, nous la devons à la politique promue par le Président Abdelaziz Bouteflika au fil des décennies, qu’il s’agisse des réformes politiques accomplies, qu’il s’agisse de la reconstruction menée au niveau social, ou qu’il s’agisse de la relance économique mise en place », a-t-il dit, tout en affirmant que «les résultats de cette politique présidentielle sont bien là».
«Combien de pays du Sud de la planète disposent de la liberté de la presse qui existe dans notre pays ? », s’est-t-il interrogé. Combien de pays du Sud de la planète ou même du Nord, peuvent distribuer 50 000 logements en quelques journées, comme vient de le faire l’Algérie, à l’occasion de Leilat El Qadr ? Et Combien de pays dépendant des hydrocarbures ont pu résister à la grave chute des prix du pétrole comme l’a fait l’Algérie, sans recourir à l’endettement extérieur et sans voir reculer la croissance économique ?, s’est-il encore interrogé.
Dans son intervention, le SG du RND, a également appelé le président Bouteflika à «poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie », l’assurant du soutien de son parti pour l’accomplissement d’un nouveau mandat à la Présidence de la République, soulignant que « ce sera là un engagement digne du RND, pour la continuité et la stabilité et pour l’Algérie».
I.M. Amine