Les statistiques sont formelles, un homme sur deux et deux femmes sur trois seraient, aujourd’hui, en surpoids en Algérie, soit 55% d’Algériens sont en surpoids.
Intervenant en sa qualité de président de la Société algérienne d’obésité et maladies métaboliques, le professeur Ammar Tebaïbia, a révélé à Radio Sétif, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a placé l’Algérie parmi les premiers pays africains touchés par ce fléau. Précisant que plus de 30% des femmes en Algérie souffrent d’obésité morbide, avec un taux de 14% chez les hommes. Dans son exposé, Mr. Tebaïbia a expliqué que selon une étude scientifique récente, un tiers des cancers sont directement liés à l’obésité, notamment les cancers du sein, du côlon et de la prostate. Indiquant que cette maladie chronique est classée par l’Organisation mondiale de la santé. Elle entraîne des maladies graves et des complications telles que les maladies cardiaques, le foie et les vaisseaux sanguins, le diabète, en particulier les maladies mentales. Et de poursuivre que la même étude a confirmé que la personne moyenne qui ne souffre pas d’obésité a une espérance de vie estimée à 70 ans, et que ceux qui souffrent d’obésité, n’ont que 50% de chance d’atteindre l’âge de 70 ans.
« 46% chez les femmes et 12% chez les enfants»
Dans ses témoignages, le professeur a exprimé sa crainte de l’augmentation du taux d’obésité chez les enfants, soulignant que les dernières statistiques confirment que 12% de nos enfants souffrent d’obésité, et que ce pourcentage devrait augmenter. Il a également souligné que ses causes sont claires, à savoir des aliments malsains, non naturels et déséquilibrés contenant de nombreux sucres et graisses complexes, ainsi que le manque de sommeil devant un manque important de mouvement et d’activité. Toujours selon le Dr. Tebaïbia, toutes les projections indiquent qu’en 2030, l’obésité sera de 46% pour les femmes et de 30% pour les hommes. Ainsi, l’Algérie sera la deuxième en Afrique après l’Afrique du Sud en termes d’obésité, d’où l’urgence de prendre des mesures directes et une sensibilisation continue, contre l’explosion de cette obésité en Algérie. Le responsable en conclut que si la situation perdure, nous serons parmi les vingt premiers pays au monde à souffrir d’obésité en 2030, et que cela coûtera beaucoup d’argent pour le traitement du patient et le Trésor public.
Hamid Si Ahmed
