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442 JOURS DE GUERRE SIONISTE : Des milliers de Palestiniens ensevelis sous les décombres

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La petite Aïcha Adnan Sfiân Al-Qassâs, âgée de seulement quelques mois, est décédée en martyre hier des suites du froid extrême à l’intérieur de la tente où sa famille déplacée s’était réfugiée dans la région de Mawassi, à Khan Younès.
Ainsi, cette enfant rejoint tragiquement les nombreuses autres victimes palestiniennes, particulièrement des enfants, ayant succombé aux températures glaciales. Les familles déplacées souffrent de plus en plus durant les vagues de froid, en raison du manque de couvertures adéquates et de vêtements d’hiver, et de l’incapacité des tentes en plastique à offrir un minimum de chaleur face à la rigueur de l’hiver. Par ailleurs, l’occupation israélienne poursuit sa campagne meurtrière à Ghaza, commettant de nouvelles atrocités qui ont coûté la vie à plusieurs civils palestiniens, dont une majorité d’enfants. En seulement 24 heures, les forces israéliennes ont exécuté trois massacres dans la bande de Ghaza, tuant 21 Palestiniens et en blessant 61 autres. Des milliers de victimes sont toujours piégées sous les décombres et dans les rues, tandis que les équipes de secours peinent à accéder aux zones sinistrées. Le Défenseur Civil de Ghaza a confirmé que 10 martyrs, dont 7 enfants, ont perdu la vie dans une attaque israélienne contre la maison de la famille Khala à Jabalya, dans le nord de Ghaza. Le nombre de victimes continue d’augmenter, avec de nombreuses personnes toujours coincées sous les débris. Un autre massacre a eu lieu lorsqu’un appartement dans la tour Yafa, au camp de réfugiés de Nusayrat, a été frappé par une frappe israélienne. Cet assaut a causé la mort de 7 Palestiniens et en a blessé 15. L’hôpital Al-Awda, situé au nord de Ghaza, a rapporté l’arrivée de 4 blessés supplémentaires, à la suite des frappes israéliennes intensifiées contre les maisons environnantes. Ces nouvelles attaques aggravent un bilan déjà dévastateur, avec 45 227 martyrs et 107 573 blessés depuis le début des frappes israéliennes, le 7 octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Ghaza. Ces violences font partie de l’escalade systématique de l’agression israélienne contre la population palestinienne, en particulier les enfants, un fait que de nombreuses organisations internationales qualifient désormais de guerre d’extermination. En plus de leur attaque brutale contre les civils, les forces israéliennes laissent les corps des victimes exposés dans les rues, où ils sont à la merci des chiens errants, empêchant ainsi toute opération d’évacuation et violant ouvertement le droit international humanitaire.

La résistance riposte à Ghaza et en Cisjordanie occupée
En réponse à l’agression israélienne, la résistance palestinienne a annoncé vendredi qu’un de ses combattants s’est fait exploser contre une unité israélienne dans le camp de réfugiés de Jabalya, situé au nord de la bande de Ghaza. Dans un communiqué, la résistance a indiqué : « Lors d’une opération complexe, un combattant de la résistance a éliminé un tireur d’élite israélien ainsi que son assistant à bout portant, dans le camp de Jabaliya. » Le communiqué ajoute : « Une heure après l’attaque, ce même combattant, déguisé en soldat israélien, est parvenu à s’approcher d’une unité israélienne composée de six soldats. Il s’est ensuite fait exploser à l’aide d’une ceinture explosive, causant des pertes humaines et de nombreux blessés parmi les soldats israéliens. » Cette action survient alors que l’armée israélienne poursuit son offensive militaire à grande échelle dans le nord de Ghaza, entamée en octobre dernier, et qui a déjà fait plus de 4 000 martyrs palestiniens, selon les informations publiées par le bureau de presse gouvernemental de Ghaza. Le même jour, en Cisjordanie occupée, des combattants de la résistance palestinienne ont affronté les forces de l’armée israélienne au matin, dans la localité de Silat Al-Harithiya, au nord-ouest de Jenine. De violents combats ont éclaté sur plusieurs fronts dans la zone, avec des attaques explosives contre les soldats israéliens et leurs véhicules blindés. Les combattants palestiniens ont intensifié les affrontements par de lourdes rafales de tirs, infligeant des pertes aux forces israéliennes. La résistance palestinienne a revendiqué la conduite de ces combats, déclarant avoir ciblé les soldats d’occupation avec des tirs nourris et des explosifs, causant des blessures dans leurs rangs. Par ailleurs, des sources locales ont rapporté que les forces israéliennes avaient assiégé la maison du martyr Rafat Dawasa, l’un des principaux dirigeants de la résistance à Jenine, connu pour ses opérations contre l’armée israélienne. Les soldats israéliens ont également déployé des tireurs d’élite sur les toits de la localité, exacerbant les tensions. Dans un autre incident, les forces israéliennes ont pris d’assaut la localité de Burqa, près de Naplouse, après la découverte de troupes spéciales israéliennes dans la zone. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes en Cisjordanie occupée, où la résistance palestinienne intensifie ses efforts pour repousser les incursions israéliennes répétées.

Plus de 2 millions de personnes dans le piège du blocus
La responsable des urgences de l’UNRWA, Louise Watretge, a déclaré ce vendredi que plus de deux millions de personnes étaient toujours piégées à Ghaza dans des conditions terribles, privées de leurs besoins fondamentaux. Elle a souligné que « les habitants ne peuvent pas fuir, et il semble que chaque chemin mène à la mort ». Face à cette situation, l’UNICEF a souligné que la « guerre contre les enfants à Ghaza » était un douloureux rappel de la responsabilité collective du monde pour mettre fin à leurs souffrances. L’agence a précisé qu’un « génération d’enfants paie le prix fort de la violation brutale de leurs droits, détruisant ainsi leur avenir ». Rosalia Bouline, responsable des communications de l’UNICEF à Ghaza, a ajouté : « Ghaza est l’un des endroits les plus désolants pour nous, travailleurs humanitaires, car chaque petit effort pour sauver la vie d’un enfant est anéanti par la violence de la destruction. Depuis plus de 14 mois, les enfants vivent sur le fil du rasoir, et plus de 14 500 enfants ont été tués, tandis que des milliers d’autres ont été blessés ». L’UNICEF a également exprimé de vives inquiétudes quant à la situation hivernale à Ghaza, où les enfants souffrent du froid et de l’humidité, étant souvent pieds nus et vêtus de vêtements d’été. Beaucoup d’entre eux cherchent des morceaux de plastique parmi les débris pour les brûler afin de se réchauffer. De plus, des maladies se propagent dans la bande de Ghaza, la destruction des infrastructures de santé et les attaques continues contre les hôpitaux compliquant davantage la situation sanitaire déjà catastrophique. L’UNRWA a ajouté que les conditions météorologiques s’étaient détériorées ces derniers jours et que cette tendance allait se poursuivre. Cependant, l’agence a dû donner la priorité à la fourniture de nourriture plutôt qu’à l’assistance en matière de logement. « Nous avons des fournitures en dehors de Ghaza qui attendent d’entrer dans le territoire depuis six mois », a déclaré l’UNRWA, soulignant les choix difficiles auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires. « Nous devons choisir entre donner de la nourriture aux gens ou leur fournir un abri ». La situation à gaza continue de se détériorer, et les organisations humanitaires comme l’UNICEF et l’UNRWA redoublent d’efforts pour soulager les souffrances des civils, notamment des enfants, qui restent les premières victimes de ce conflit inhumain.

Des civils tombés en martyrs
L’armée israélienne a une nouvelle fois intensifié ses attaques sur le territoire palestinien, provoquant de nouvelles victimes parmi les civils et des arrestations massives en Cisjordanie occupée. Un jeune homme de 24 ans a été tué hier par balle dans le village de Faqou’a, à l’est de Jénine, après avoir été blessé par des tirs israéliens au niveau de la cuisse. Il a été transporté à l’hôpital de Jénine, où sa mort a été confirmée par la Croix-Rouge palestinienne. Dans le sud de Naplouse, les forces israéliennes ont mené une incursion dans le village de Qusra, déclenchant des affrontements avec les habitants. Plusieurs civils ont été blessés par inhalation de gaz lacrymogènes, suite au tir de grenades et balles en caoutchouc par les soldats israéliens. En parallèle, à Alar, au nord de Tulkarem, les forces israéliennes ont arrêté un citoyen palestinien, Mustafa Amer, après avoir envahi son domicile. Les forces d’occupation israéliennes ont également intensifié leurs incursions dans plusieurs régions de la province de Ramallah et Al-Bireh, notamment dans les villages de Beit Rima, Deir Ghassaneh, Aaboud et Kafr Ein. Aucun affrontement majeur n’a été signalé, mais ces incursions font partie d’une série d’actions militaires continues contre les Palestiniens. Le village d’Um al-Khair, au sud-est de Yatta, a été placé sous couvre-feu, les autorités israéliennes déclarant la zone « militaire fermée ». Les habitants de la région vivent sous une tension constante, alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations répressives. Un autre incident tragique a eu lieu dans le village de Rashayda, à l’est de Bethléem, où un enfant de 7 ans, Mohammad Yasser Ali Rashayda, a été tué par l’explosion d’un ancien engin militaire israélien. L’explosion a eu lieu alors que l’enfant, accompagné de son père, se trouvait dans une zone où l’armée israélienne menait des exercices militaires. Enfin, à Jénine, des affrontements ont éclaté lorsque les forces israéliennes ont pénétré dans la ville de Silat al-Harithiya, à l’ouest de Jénine. Bien qu’aucune blessure n’ait été rapportée, les combats ont été intenses, avec des tirs de balles réelles contre les civils.

Arrestations massives en Cisjordanie occupée
Le communiqué conjoint de la Commission pour les affaires des prisonniers et du Club des prisonniers palestiniens révèle que, au cours des dernières 24 heures, 25 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, dont deux enfants et plusieurs anciens prisonniers. Ces arrestations ont eu lieu dans les gouvernorats de Naplouse, Tulkarem, Jénine, Bethléem et El-Qods occupée. Les arrestations ont été accompagnées d’agressions physiques et verbales à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que de destructions de maisons palestiniennes. Depuis le début de l’attaque israélienne contre Gaza le 7 octobre 2023, plus de 12 100 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, y compris à El-Qods occupée. Cette escalade des violences israéliennes contribue à l’aggravation de la situation en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, où les civils palestiniens continuent de payer le prix fort dans cette guerre ininterrompue.

96 % des femmes et des enfants ne peuvent pas satisfaire leurs besoins nutritionnels de base
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a révélé vendredi que plus de 96 % des femmes et des enfants à Ghaza ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins nutritionnels essentiels, en raison des bombardements incessants et du blocus total imposé par Israël. Dans un communiqué publié sur son site, Rosalia Bollen, spécialiste de la communication de l’UNICEF, a souligné que « plus de 96 % des femmes et des enfants de Ghaza ne peuvent actuellement pas subvenir à leurs besoins nutritionnels de base. La majorité d’entre eux survivent grâce à des rationnements comprenant de la farine, des lentilles, des pâtes et des conserves, un régime alimentaire qui met lentement en danger leur santé ». Le communiqué note également qu’en novembre, une moyenne de 65 camions d’aide humanitaire ont pu pénétrer dans la bande de Ghaza, contre 500 camions par jour avant la guerre, lorsque la région disposait encore de ses propres capacités de production alimentaire. Le nord de Ghaza est sous un siège quasi total depuis 75 jours, et l’aide n’a pas pu atteindre les enfants dans le besoin depuis plus de 10 semaines. L’UNICEF indique que depuis plus de 14 mois, les enfants de Ghaza vivent dans un cauchemar quotidien : « Plus de 14 500 enfants ont été tués et des milliers d’autres blessés », précise l’agence. Dans son appel à la solidarité internationale, l’UNICEF souligne : « Il y a des actions que nous pouvons entreprendre dès aujourd’hui pour rendre la vie un peu plus supportable pour ces enfants. Nous pouvons utiliser nos voix, notre capital politique et notre influence diplomatique pour faire pression en faveur de l’évacuation des enfants gravement blessés et de leurs parents ». L’agence appelle également à une pression immédiate pour un cessez-le-feu et à l’acheminement d’une aide humanitaire à grande échelle : « Chaque jour sans action vole un jour de plus aux enfants de Ghaza. Chaque retard coûte davantage de vies. Cette guerre devrait hanter chacun d’entre nous. Les enfants de Ghaza ne peuvent plus attendre », conclut l’UNICEF.
M. Seghilani

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