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41e édition de l’Eucoco de soutien au peuple sahraoui : «L’ONU appelée à organiser rapidement le référendum»

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«Le temps est venu pour la communauté internationale d’accélérer la tenue du référendum au Sahara occidental, la protection des civils sahraouis et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis». Tel est l’appel urgent lancé par les participants, à la 41eme conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple du Sahara occidental, (Eucoco 2016), dont les travaux de deux jours, se sont achevés hier soir à Vilanova, Barcelone, Espagne.

La 41eme Edition de la conférence internationale de l’Eucoco vient de marquer une nouvelle étape, à travers le monde et à divers niveaux, dans l’action des réseaux d’associations de soutien au combat du peuple sahraoui pour son indépendance. Les participants à la conférence de Vilanova, représentant le mouvement associatif européen en particulier et mondial en général, et les nombreux parlementaires et les représentants de gouvernements de divers pays, ont appelé (L’onu) à assumer ses responsabilités, en direction du peuple sahraoui, par l’application dans les plus brefs délai, du droit international au Sahara occidental. L’appel des participants à cette 41eme conférence de l’Eucoco, intervient dans un contexte particulier, à tous points de vues, au regard de la portée politique des avancées notables enregistrées par le combat politico-diplomatique et juridique du Front Polisario, l’unique et légitime représentant du peuple du Sahara Occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies, depuis 1966. Si le président de la coordination des associations de soutien à la cause sahraouie, José Taboada a souligné, que « le mouvement de solidarité espagnol ne cessera jamais d’accompagner la lutte du peuple du Sahara occidental » jusqu’à, ce qu’il soit, a t-il poursuivi, «rétabli dans ses droits légitimes», il n’a pas manqué de relever, plus loin dans son intervention au premier jour de la conférence de Vilanova la responsabilité historique et politique de l’Espagne, dans l’invasion militaire du Maroc, en 1975, du Sahara occidental. Ce qui l’amène, à lancer un appel à l’adresse de son gouvernement, exhortant celui-ci à corriger la position politique de l’Espagne de 1975, contenue dans les «accords tripartites de Madrid», invitant les responsables espagnols à « procéder au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental». Un appel entériné par les participants à la conférence de Vilanova de soutien au combat du peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance, dans leur déclaration finale, adoptée hier. L’Espagne qui assurera, décembre prochain, la présidence du Conseil de sécurité doit saisir cette opportunité, en faisant preuve de volonté politique pour corriger son erreur en question, «en usant» de tout son poids pour « impulser un débat effectif devant mener à la fixation d’une date pour la tenue du référendum d’autodétermination» comme l’a souligné José Taboada. La conférence de Vilanova n’a pas manqué, également, de mettre en exergue, la responsabilité entière des autorités coloniales marocaines, pour le non règlement à ce jour, du conflit qui les oppose au Front Polisario, en refusant de se conformer à la légalité internationale qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Depuis 1991, en effet, date du cessez le feu sous les auspices de l’Onu, entre le Front Polisario et Rabat,et l’envoi au Sahara occidental de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum d’autodétermination (Minurso), le Palais Royal n’a cessé de manœuvrer, avec le soutien de ses alliés, principalement la France, usant de son rôle de membre permanent du Conseil de sécurité, pour faire perdurer le système politique colonial de Rabat au Sahara occidental. Un système qui à l’instar de ceux qui l’ont précédé dans la région, en Afrique et ailleurs dans le monde, s’appuie sur la répression et l’oppression, des disparitions forcées et des procès entachés d’irrégularités des sahraouis des territoires du Sahara occidental, encore sous occupation marocaine ainsi que l’exploitation illégale des ressources naturelles du peuple sahraoui. Situation dénoncée par les participants à la Conférence internationale de l’Eucoco, qui n’ont pas manqué, par ailleurs, de saluer la lutte pacifique menée par les sahraouis des territoires occupés, en appelant à la libération sans conditions des prisonniers Sahraouis des geôles de l’occupant marocain. Et c’est à partir de la ville espagnole de Vilanova, dans l’espace de l’Union européenne (UE), que la réponse au roi marocain, Mohamed Vi, lui a été donnée, quant à l’échec de son approche politique, en direction de l’Afrique,annoncée, dans son discours de Dakar.
Karima Bennour

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