L’importance du rôle du médecin généraliste dans la détection et la prise en charge des pathologies internes comme le diabète et les maladies cardio-vasculaires, a fortement été soulignée vendredi lors des 3es journées de médecine interne du centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran.
A ce titre, le chef de service de médecine interne au CHU d’Oran, Pr Amine Chami, a indiqué que le diabète représente un problème de santé publique qui nécessité la combinaison d’efforts de tous, en premier le médecin généraliste, afin de le prendre en charge de la meilleure manière. « Le médecin généraliste joue un rôle central dans la prise en charge du diabète en assurant le dépistage, le suivi régulier et la coordination des soins », a-t-il expliqué. Son rôle inclut aussi la prévention des complications et la mise en place du protocole de soins pour une prise en charge optimale, a ajouté le spécialiste. Pour sa part, le Pr Mohamed Belhadj, chef de service de médecine interne de l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d’Oran, a mis l’accent sur la prévention cardiovasculaire qui « est une priorité en Algérie en raison de la forte prévalence des facteurs de risque », soulignant que « le médecin généraliste représente sa pierre angulaire ». »Le médecin généraliste joue un rôle crucial dans la prise en charge des pathologies cardiovasculaires en assurant la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement initial et le suivi régulier des patients. Il est le pivot du parcours de soins coordonné, orientant le patient vers des spécialistes comme le diabétologue et le cardiologue si nécessaire, et gérant le traitement et le suivi des maladies chroniques », a-t-il insisté. De son côté, Dr Soraya Benchaoulia, du service de médecine interne du CHU d’Oran, a également relevé, dans sa communication sur « La transition enfant-adulte dans le diabète du type 1 », le rôle très important que peut jouer le médecin généraliste dans la coordination des soins entre pédiatrie et diabétologie, en plus d’assurer le suivi des cas. A ce titre, elle a suggéré d’intégrer le médecin généraliste dans une équipe pluridisciplinaire, comptant un pédiatre, des spécialistes en diabétologie, cardiologie et autres, afin d’éviter aux enfants malades les complications du diabète, des hospitalisations et leur apprendre à vivre mieux avec la maladie.
Ces 3es journées de médecine interne du CHU d’Oran regroupent près de 450 participants des différents établissement de soins du pays. Elles aborderont 3 thèmes principaux, « le diabète sucré », « les myopathies inflammatoires » ainsi que « les maladies rares », a indiqué à l’APS, Pr Amine Chami, organisateur de cette manifestation.
A travers ces thématiques, les participants auront l’occasion de faire le point sur les dernières avancées thérapeutiques, les recommandations des associations scientifiques en matière de pathologies internes, et d’échanger sur les meilleures pratiques pour améliorer la prise en charge et le parcours de soins des patients, a fait savoir le même spécialiste.
