Le sport algérien s’apprête à prendre part à la 18e édition des Jeux méditerranéens (JM) à Tarragone en Espagne (22 juin – 1er juillet) avec l’ambition d’améliorer sa moisson de médailles qui s’élève après les JM-2013 de Mersin en Turquie à 227 breloques (64 or – 55 argent – 108 bronze).
Ce n’est qu’après l’indépendance que le sport algérien a commencé à se frotter aux différentes compétitions internationales dont les Jeux méditerranéens. Les débuts du sport algérien aux grands rendez-vous du bassin méditerranéen ont eu lieu lors de la 5e édition de Tunis en 1967, après avoir été absent lors des quatre premières éditions (1951/Alexandrie, 1955/Barcelone, 1959/Beyrouth et 1963/Naples) en raison de la Guerre de libération nationale pour l’indépendance du pays du joug colonial. Les Jeux de Tunis-1967 ont marqué les timides débuts des sportifs algériens, lesquels se sont contentés d’un modeste bilan de 3 médailles, toutes en bronze. C’est l’athlète algérienne Rabéa Ghezlane qui avait eu l’insigne honneur d’offrir à son pays les deux premières médailles dans cette manifestation (poids et javelot) avant que le boxeur Omar Kaddour ne complète la moisson. Les JM suivants d’Izmir en Turquie (1971) n’avaient pas été meilleurs avec une seule médaille engrangée par l’athlète Madjid Mada (10 000 m), qui sera également 8 ans plus tard à Split (ex-Yougoslavie/1979), le seul Algérien à décrocher l’unique médaille d’or du pays dans cette édition. Quatre ans auparavant, c’est toujours un représentant de l’athlétisme, en l’occurrence Boualem Rahoui (3 000 m steeple) qui glanera devant son public à Alger (1975) la 1re médaille en vermeil de l’Algérie aux JM. Lors de la clôture des Jeux d’Alger, les «Verts» ont décroché ce jour-là la 20e médaille algérienne dont la 4e en or, en battant devant quelque 100 000 spectateurs, la France (3-2 a.p), en finale du tournoi de football. Cette médaille en sports collectifs sera la seule en or avec celle du handball, remportée avec brio par la bande à Aziz Derouaz lors des Jeux-1987 de Lattaquié (Syrie), en s’imposant en finale devant la France. Cette dernière a entamé depuis, sa progression en dominant quelques années plus tard, la discipline sur les plans européen, mondial et olympique. Les Jeux d’Athènes-1991 constitueront le meilleur début en termes de médailles (17 : 9 or, 3 ar, 5 br) qui donneront à l’Algérie son meilleur classement jusque-là (6e). Cette récolte de 9 médailles d’or a été égalée à Almeria (2005) et Mersin (2013) alors que les JM-2001 de Tunis, constituent à ce jour, le meilleur bilan de la participation algérienne aux JM, aussi bien en or (10) qu’au total (32). Sur le plan individuel, c’est le «Golden boy» de la natation algérienne Salim Iles qui détient le record absolu avec six médailles dont cinq en or décrochées en 3 éditions (1997, 2001 et 2005), suivi de l’enfant prodige de Barika, l’haltérophile Abdelmoneïm Yahiaoui, vainqueur de neuf médailles (3 or – 3 ar – 3 br) obtenues en 4 éditions (1987, 1991, 1993 et 1997). D’autres sportifs algériens ont eu l’honneur d’inscrire leurs noms sur le livre d’or méditerranéen avec un triplé en vermeil et une médaille d’argent pour Hassiba Boulmerka (800m/1500m) à Athènes et Languedoc. L’ancienne championne olympique aurait pu décrocher une 4e médaille d’or à Languedoc (France), si elle n’avait pas été coupable d’un relâchement fatal dans les derniers mètres de l’épreuve du 1 500 m. D’autres sportifs auteurs d’un doublé en or, sont: le boxeur Mohamed Boudchiche (1983-1987), Othmane Belfaâ (hauteur/1983-1991) et Baya Rahouli (triple saut) championne méditerranéenne en 2001 et 2005 avec à la clef un double record méditerranéen (14,30 m puis 14,98 m) tout en décrochant une 3e médaille de bronze aux JM-2013 de Mersin.