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17 JOURS D’ATTAQUES SIONISTES AU NORD DE GHAZA : 640 Palestiniens tombés en martyrs à Jabalia

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Au moins 640 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le début, il y a 17 jours, de l’attaque militaire sioniste en cours à Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza.
Au 381e jour de l’agression contre Ghaza, l’armée israélienne poursuit ses opérations de destruction de maisons à l’ouest du camp de Jabalia et dans plusieurs autres régions du nord du territoire. Des familles assiégées dans le camp, en raison des bombardements incessants, ont lancé des appels de détresse, suppliant d’être évacuées.
Des dizaines de milliers de Palestiniens restent prisonniers dans leurs maisons au nord de la bande de Ghaza, où la situation humanitaire s’aggrave chaque jour. Depuis 17 jours, les forces israéliennes empêchent l’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments, plongeant les habitants dans une situation désespérée. Les bombardements israéliens intensifiés dans le nord de Ghaza ont coûté la vie à au moins 29 civils palestiniens, selon des sources médicales. Parmi les cibles, une école près de Birket Abu Rashid à Jabalia, où un obus israélien a tué sept personnes et blessé des dizaines. Des témoins rapportent que des civils, rassemblés sur ordre militaire israélien dans une école de l’ONU à Kreism, ont été frappés par un obus tiré par un char. Par ailleurs, une frappe aérienne israélienne à Jabalia al-Balad a tué six personnes alors qu’elles cherchaient à remplir des bidons d’eau. Dans le même temps, un drone israélien a pris pour cible des civils près de l’hôpital Al-Yemen Al-Saeed à Jabalia, tuant quatre autres Palestiniens. À Beït Hanoun, trois civils réfugiés dans une école ont également péri dans un bombardement israélien. Le massacre continue avec neuf autres civils tués et des dizaines blessés après une frappe contre une maison près de Birket Sheïkh Radwan, dans le nord de Ghaza. Depuis 17 jours, l’armée israélienne maintient un siège asphyxiant sur le nord de la bande de Ghaza, coupant l’accès aux besoins vitaux. Le bilan de cette offensive brutale dépasse désormais les 42 600 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et plus de 99 800 blessés depuis le début des attaques. La population entière de Ghaza est déplacée, piégée par un blocus permanent qui provoque de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Au nord du camp de Jabalia, l’occupation israélienne a intensifié ses bombardements, créant des ceintures de feu autour des zones résidentielles. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile à Ghaza, l’armée israélienne empêche les équipes de secours d’atteindre les blessés, tout en menant une campagne de destruction systématique des abris pour déplacés et des bâtiments résidentiels. Bassal dénonce une véritable « brûlure » menée par les forces israéliennes dans le nord de Ghaza, transformant la région en une terre brûlée, privée de toute condition de vie. Il s’interroge : « Où est le rôle des organisations internationales face à ces massacres et violations des droits de l’homme ? » Des sources palestiniennes confirment que le siège et la famine imposés au nord de Ghaza sont les plus violents depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023. Les civils, tant dans leurs maisons que dans les centres d’hébergement, sont confrontés à une faim et une terreur sans précédent.

Le moral des troupes israéliennes au plus bas
Des milliers de soldats israéliens souffrent de troubles de stress post-traumatique ou de maladies mentales en raison des traumatismes vécus durant les conflits, notamment la guerre au Liban et les opérations en cours à Ghaza. Un médecin de l’armée israélienne a révélé que de nombreux soldats sont terrifiés à l’idée d’être rappelés pour participer à de nouvelles opérations, tandis qu’un manque croissant de confiance envers le gouvernement se fait sentir parmi eux. Le récent décès du colonel Ihsan Daqsa, commandant de la brigade blindée 401, lors des combats à Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, a encore exacerbé la fatigue de guerre ressentie par une grande partie de la population israélienne. Ihsan Daqsa a été tué dimanche après qu’une bombe artisanale a explosé sous le char qu’il commandait dans le camp de Jabalia. Un autre officier a également été grièvement blessé dans cette attaque. Le Dr Eyad Al-Qara, analyste politique et professeur de médias, a commenté cet événement en affirmant que la campagne militaire israélienne, lancée il y a environ 17 jours à Jabalia, est un échec. Malgré les lourds bombardements et les tentatives d’annihilation dans cette région, la résistance palestinienne continue de mener des actions significatives. Al-Qara a souligné que la résistance, bien qu’ayant subi des pertes au cours de l’année écoulée, demeure active et déterminée dans des zones telles que le camp de Jabalia, l’un des camps les plus densément peuplés de Ghaza. Al-Qara a également déclaré que les tentatives de massacres et d’expulsions de la population par les forces israéliennes n’ont pas réussi à affaiblir la résistance, malgré l’utilisation de toutes les formes de destruction, en particulier à Jabalia. Il a conclu que la mort d’Ihsan Daqsa, chef des opérations militaires israéliennes dans le nord de Ghaza, démontre la difficulté extrême de la mission militaire israélienne dans cette région. Par ailleurs, les médias israéliens ont rapporté que 23 soldats israéliens ont été blessés au cours des dernières 24 heures, dont 17 à la frontière avec le Liban et 6 à Ghaza. Ces nouvelles pertes viennent encore aggraver l’état d’épuisement général dans les rangs de l’armée israélienne, confrontée à une résistance farouche et à des pertes humaines croissantes.

L’ONU dénonce le refus israélien d’évacuer les civils
La responsable des médias pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) pour les réfugiés palestiniens, Enas Hamdan a accusé Israël d’avoir rejeté une demande urgente de l’agence visant à évacuer les civils bloqués sous les décombres, conséquence directe des frappes israéliennes dans le nord de la bande de Ghaza. Hamdan a alerté sur l’aggravation de la famine dans cette région, attribuant cette détérioration à ce qu’elle décrit comme un génocide et une politique de nettoyage ethnique pratiqués par les forces d’occupation israéliennes. « Ces deux dernières semaines, nous avons averti à maintes reprises que le renforcement du siège de Jabalia et du gouvernorat du nord de Ghaza entraînerait une catastrophe encore plus grande », a-t-elle déclaré, soulignant que des dizaines de milliers de civils sont exposés à des dangers mortels en raison des opérations militaires israéliennes. Elle a également souligné que l’offensive coupe l’accès de la population aux biens essentiels, notamment l’eau potable. Le camp de Jabalia est soumis à un siège depuis plus de deux semaines, et les informations reçues par l’UNRWA indiquent que des familles sont piégées dans leurs maisons, proches de l’épuisement total de leurs réserves de nourriture et d’eau. Des images provenant du camp montrent des habitants fuyant désespérément les bombardements, sans endroit sûr où se réfugier. Sur le plan médical, Hamdan a signalé une détérioration alarmante de la situation, notamment après les attaques directes sur deux des trois hôpitaux encore fonctionnels dans le nord de Ghaza, à savoir l’hôpital Al-Awda et l’hôpital indonésien. Ces frappes ont encore aggravé la crise humanitaire. Elle a révélé que dans l’hôpital indonésien, des patients ont perdu la vie à cause des coupures de courant et du manque de fournitures médicales. Depuis le 18 octobre, les Nations unies ont soumis une demande urgente pour secourir les blessés coincés sous les décombres, mais cette demande n’a pas été mise en œuvre par les autorités israéliennes. Hamdan a appelé Israël à autoriser immédiatement l’accès des équipes humanitaires et de secours aux malades, blessés et assiégés, avertissant que chaque minute de retard intensifie la catastrophe en cours.

Plus de 40 000 Palestiniens touchés par les démolitions sionistes depuis octobre 2023
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans le territoire palestinien occupé (OCHA) a signalé que plus de 40 000 Palestiniens d’El-Qods occupée ont été impactés par les démolitions systématiques opérées par les autorités sionistes depuis le 7 octobre 2023. D’après les données recueillies, 226 maisons et structures ont été détruites, provoquant le déplacement de 621 Palestiniens et affectant 40 767 autres. Parmi les structures démolies, l’OCHA recense 125 maisons habitées, 28 logements vides, ainsi que 39 installations utilisées pour assurer les moyens de subsistance des habitants et 34 structures agricoles. Les démolitions ont touché 24 villes et quartiers d’El- Qods, avec une concentration particulièrement élevée à Jabal al-Mukaber, où 37 maisons et structures, dont 21 habitations, ont été rasées. Silwan, situé au sud de la mosquée Al-Aqsa, a également été fortement touché, avec 31 démolitions, dont 21 maisons habitées. D’autres quartiers tels qu’Al-Walaja, Beït Hanina et Isawiya figurent aussi parmi les zones les plus impactées. Ces démolitions s’inscrivent dans une stratégie de longue date menée par les autorités d’occupation depuis 1967, visant à renforcer leur contrôle sur El-Qods à travers des actions unilatérales contraires au droit international. Ces mesures, qui incluent des confiscations de terres et de maisons, des restrictions sur la construction et des démolitions massives, visent à altérer la composition démographique, religieuse et historique de la ville sainte.

Nouvelle incursion de colons israéliens à Al-Aqsa
Des centaines de colons israéliens, protégés par un important dispositif policier, ont pris d’assaut hier l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, marquant ainsi le quatrième jour des célébrations de la fête juive de Souccot. Selon des sources locales, plus de 519 colons ont pénétré dans le troisième lieu saint de l’Islam pour y accomplir des rituels religieux. Un des colons a même soufflé du shofar à l’intérieur du site sacré. Les mêmes sources ont signalé qu’un groupe de colons s’était rassemblé près de la porte al-Qattanin, l’une des principales entrées situées au nord de la mosquée, pour y mener des rituels religieux. En amont de ces incursions, les forces de police israéliennes avaient renforcé leur présence dans la vieille ville d’El- Qods occupée, bloquant les accès entre la porte des Lions et celle des Maghrébins. Parallèlement, elles ont restreint l’accès des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa pour faciliter l’entrée des colons. Les autorités d’occupation israéliennes utilisent fréquemment les fêtes juives comme prétexte pour imposer des restrictions sévères aux Palestiniens. Ces mesures punitives incluent notamment la fermeture des points de contrôle et une présence militaire accrue, limitant les déplacements des habitants et les empêchant d’accéder à leurs lieux saints.
M. Seghilani

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