Le 16e vendredi de mobilisation populaire et citoyenne pacifique, le premier après la fin du Ramadhan et au lendemain du discours du chef de l’état par intérim, Abdelkader Bensalah, n’a pas dérogé à la règle.
Celle de maintenir le cap sur une Algérie nouvelle, libre, républicaine et démocratique. Un nombre impressionnant de manifestants a répondu au «devoir» de marcher pour le changement. Une mobilisation qui en dit long sur une réponse au discours prononcé par Bensalah en guise de solution à la crise politique dans notre pays. La mobilisation demeure toujours aussi intense malgré le dispositif sécuritaire déployé à Alger. Une marée humaine a battu le pavé des rues et boulevards de la capitale, pour s’achever, dans l’après-midi, à la Grande-Poste et à la Place Maurice Audin. Le peuple algérien, remonté depuis le 22 février dernier, contre le système politique, les responsables politiques qui l’incarnent et ses symboles, continue de battre les records en matière de longévité. Le mouvement populaire était hier à sa 16e semaine de suite. Les manifestants, très au fait de l’actualité, ont réagi au message de Bensalah adressé, jeudi, à la Nation. La réponse ? Que ce soit à travers les pancartes déployées ou les slogans entonnés, l’appel de Bensalah n’a pas trouvé preneur auprès des manifestants.
Leurs revendications restent les mêmes : le départ d’Abdelkader Bensalah, le président par intérim, ainsi que du gouvernement de Bedoui, et celui de Bouchareb président de l’APN.
Les manifestants ont exprimé ainsi leur rejet de l’appel au dialogue lancé par le chef de l’état, Bensalah. «Pas de dialogue avec le gang», ont scandé des centaines de manifestants.
Des manifestants réprimés et arrêtés
Dès leur arrivée dans la matinée de la journée d’hier à Alger, et aussitôt commencent-ils à se rassembler, les premiers manifestants ont été embarqués par les forces de l’ordre, déployées massivement dans Alger-centre. Ainsi, au niveau de la Grande-poste, du reste «interdite» aux manifestants, des militants politiques comme Fouad Ouicher, secrétaire général de l’association RAJ, Fares Labdouci du RCD et des dizaines d’autres ont été arrêtés, au moment où ils s’apprêtaient à participer au 16e vendredi de mobilisation. D’autres marcheurs ont été également dépossédés de leurs drapeaux et autres banderoles confinés pour cette action de protestation.
Med Wali