Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé que tous les moyens préventifs et médicaux avaient été garantis pour la prise en charge « adéquate » des patients impactés par le Covid-19 dans les différents hôpitaux du pays.
En réponse aux questions orales des membres du Conseil de la nation, en plénière, sur les mesures prises pour endiguer l’expansion du Covid-19 et les raisons inhérentes au retard causé dans la réalisation de certains projets de santé dans plusieurs wilayas, Benbouzid a fait état de 51 centres affectés au niveau de 15 willayas à la mise en quarantaine des citoyens rapatriés de l’étranger et de la mise en place d’un comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de l’épidémie.
Au sujet de la disponibilité des masques, le ministre a révélé que le stock national était de l’ordre de 16 millions d’unités, soulignant que de nombreux secteurs continuent actuellement à produire plus de 2 millions de masques/jour, des masques conformes aux normes sanitaires à mettre à la disposition des citoyens à un prix raisonnable, a-t-il assuré. Rappelant que 6 000 lits de réanimation avaient été mobilisés au début de l’épidémie, Benbouzid a fait savoir que seuls 17% ont été utilisées. Il a cité, également l’ouverture de 26 centres de dépistage sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, le premier responsable de la santé a déclaré que le traitement à domicile des cas confirmés de coronavirus est « difficilement applicable » en Algérie en raison des contraintes sociales propres aux familles algériennes. « Ces dernières étant souvent nombreuses en sus de l’exigüité de leurs habitations », explique-t-il, estimant que le recours à cette option est plus fréquent à l’étranger où « les conditions sociales le permettent ». « Néanmoins, nous l’avons déjà mis en œuvre et c’est l’établissement public spécialisé (EPS) de Birtraria à El-Biar (Alger) qui a été le premier à le faire », a-t-il indiqué, avant de relever qu’ «en suivant les malades au niveau des structures hospitalières, l’état contribue à soulager les familles » pour la prise en charge de leurs proches atteints du virus.
Sur un autre plan, le ministre a plaidé pour « la prise en charge des patients étrangers, issus de pays frontaliers, dans des structures de santé algériennes, de sorte à engranger des rentrées en devises ».
Sarah O.