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10ÈME VENDREDI DE MOBILISATION POPULAIRE : Les millions de manifestants réaffirment leur détermination à changer le système politique en place

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Après les neuf vendredis de mobilisation populaire pacifique, à travers l’ensemble du pays, depuis le 22 février, pour le changement du système politique en place, hier, lors de son dixième vendredi , le peuple algérien a réaffirmé sa détermination à aller sur la voie de l’édification de l’État de Droit et d’une nouvelle Algérie, par le changement du système politique, en exigeant, encore une fois, le départ des 3B, Bensalah, Bedoui et Bouchareb. N’ affichant aucun signe d’essoufflement, ni de dispersion des rangs, ni même une quelconque fissure dans l’unité dans son mouvement pacifique, pour l’objectif qu’il s’est fixé, depuis sa première mobilisation, le 22 février dernier, le peuple a été encore, une fois, hier, à son rendez-vous avec l’histoire. à travers l’ensemble des villes et villages du pays, pour exiger que sa souveraineté et sa légitimité soient la voie par laquelle le pays sortira vainqueur, sur l’ensemble des maux et des problèmes, à l’origine de la crise politique à laquelle l’Algérie est confrontée. Comme toutes les marches et manifestations précédentes, sur les banderoles et les pancartes brandies, par les millions de manifestants qui ont envahi la Capitale, dès les premières heures, hier, le départ des symboles du pouvoir, était celui qui revenait le plus souvent, notamment avec l’exigence du départ du chef de l’État Bensalah, de son Premier ministre Bedoui et celui qui est à la tête de l’Assemblée populaire nationale (APN) Bouchareb, soit les 3B, selon les manifestants. Hier, en se déplaçant, d’un lieu à un autre, d’une placette à une autre, le constat est que la mobilisation populaire ne faiblit pas et que les manifestants campent sur leur position pour le changement du système politique en place et le départ des figures qui le symbolisent. C’est d’ailleurs, dès les premières heures, hier matin, les lieux devenus symboles des rassemblements et des marches populaires pacifiques, dans la Capitale, ont été, comme les neuf derniers vendredis, les premiers à être envahis par des citoyens drapés par l’emblème national et les couleurs tamazight. De l’esplanade de la Grande- Poste, en passant par la Place Maurice Audin et du rond-point du 1er mai, jusqu’à tout au long du boulevard Hassiba Benboulaïd, du 1er novembre, en passant par la rue Che Guevara, hommes , femmes, jeunes et moins jeunes, en famille, en groupe d’amis et même seul, tout le monde marchait à pas sûr, pour montrer le chemin de l’Algérie de demain, celles qu’ils dessinent, par leurs slogans, chants et leurs diverses actions de civisme, depuis le 22 février dernier. Signalons que le tunnel des facultés a été barricadé et interdit aux manifestants, pour le 2e vendredi consécutif, par les forces anti-émeutes. Et c’est dans un climat serein, pacifique, festif que les Algériennes et Algériens ont sillonné les principales rues et les boulevards d’Alger, de la Place Audin, du 1er mai, de la place des Martyrs, à l’Esplanade de la Grande-Poste, pour réaffirmer et montrer leur insistance sur le départ des figures du système politique en place, en réitérant leur revendication principale : le changement du système en question. Les manifestants qui portaient comme d’habitude, l’emblème national, sur le dos, écharpes autour du cou ou casquettes et chapeaux, aux couleurs nationales, ont scandé, hier, des slogans appelant au départ des personnalités politiques encore aux commandes du pays, dont Bensalah et Bedoui. Durant ce 10e vendredi citoyen, de nombreux manifestants ont organisé des rencontres-débats, sur les questions politiques ayant trait notamment aux mécanismes de transition, qui ouvrent la voie à l’édification d’un État de Droit, celle de l’Algérie libre et démocratique. Ils ont exprimé, hier, encore une fois clairement et sans ambigüité, leur rejet du gouvernement de Bedoui et du chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, et leur refus de s’inscrire dans toutes démarches initiées par ces derniers, notamment l’élection présidentielle, prévue, selon la feuille de route de Bensalah, le 4 juillet prochain.

AMEL, CHIRURGIEN DENTISTE: « NOTRE FORCE RÉSIDE DANS NOTRE UNION »

« Après la démission de Bouteflika, le peuple n’a pas demandé l’application de l’article 102 de la Constitution, et le système a ignoré les articles 07 et 08, car ils savent que le peuple reprendra les commandes, par l’application de ces deux articles de la Constitution . Qu’ils partent tous, nous ne leur faisons pas confiance. 20 ans de gestion catastrophique des affaires du pays, sur tous les plans, notamment politique et économique, ils nous ont malmené et malmené le pays » nous déclare Amel, rencontrée, hier, lors de ce 10e vendredi de la mobilisation populaire pacifique, pour le changement du système politique en place. Poursuivant, elle nous dira que «si le peuple revendique la démocratie et la justice, ce sont là les deux piliers qui garantissent la légalité et les droits légitimes du citoyen, et c’est ainsi que le rôle et l’image de l’Algérie, seront réhabilités, car la souveraineté du peuple alimente la souveraineté de notre pays, dans un monde qui est en pleine mutation. Le système politique en place a bien compris notre message, mais il ne veut pas céder ! On ne veut pas perdre plus de temps pour nous et le pays, 20 ans c’est énorme, barakat (ca suffit :Ndlr) et aujourd’hui, ils doivent comprendre, que notre force et notre détermination à accomplir ce pourquoi nous sommes sortis, un 22 février, réside dans notre lutte pacifique et dans notre union nationale. »

Mustapha, retraité : «Gaïd Salah est loin des aspirations du peuple

«Les femmes, les vieux, les jeunes, et même les enfants ont été nombreux dans ces manifestations, lors desquelles ils ont et continuent, comme aujourd’hui, d’afficher leur détermination à poursuivre leur mobilisation jusqu’au départ de tous les symboles du système Bouteflika, qui a mené le pays à la dérive. et Gaïd Salah dans ses discours, il est en réalité très loin de répondre aux aspirations du peuple, alors qu’auparavant nous avons eu de l’espoir en lui, notamment quand il a parlé de l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, mais dans ses déclarations de mardi dernier, il a affiché clairement sa position, dans son soutien à la conférence de Bensalah, alors que le peuple et la classe politique la rejetent. Il tient toujours à Bensalah et Bedoui, dans le sillage de son application de l’article 102, voie qui profite au maintien ou au recyclage du système politique en place, à travers la tenue d’ élections présidentielles, le 4 juillet ; ce qui est impossible à accomplir, pour de multiples raisons, dont la principale : les plus de 22 millions d’Algériens qui sortent chaque vendredi pour dire Basta, on veut aller sur la voie du vrai changement du système politique, comme c’est le cas, aujourd’hui (hier :NDLR) » nous précise Ammi Mustapha.

RYADH F. : AGENT DE SÉCURITÉ: «PERSONNE NE FAIT CONFIANCE AU SYSTÈME, NOUS VOULONS QU’IL DÉGAGE»

« Nous refusons toujours que les figures de l’ancien président de la République gèrent la période de transition. Ceux qui ont participé et cautionné une politique durant 20 ans, ne peuvent faire partie de la dynamique du changement, bien au contraire, ils nous mettront les bâtons dans les roues, pour maintenir les pratiques et la vision des choses d’un système qui a ruiné notre pays et ignoré, durant ces longues années, les aspirations du peuple, seul légitime détenteur de la souveraineté. Nos revendications n’ont toujours pas été satisfaites et nous allons continuer à être mobilisés dans nos actions pacifiques. Plus de 20 millions d’Algériens ont demandé l’application de la Constitution, dans ses articles 07,08 et 102, et non pas l’article 102 seulement. Dans ce cas là, on continuera à exiger le départ de l’ensemble des symboles et figures du système politique en place. Ces derniers ont fait sombrer le pays et dilapidé ses richesses et bloqué son élan, pour qu’il soit dans la cour des grands, comme il le fut, dans les années 60 et notamment 70. On en est capables, qu’ils nous laissent faire. Med Wali

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