Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football, est nommé au poste de ministre des Sports, dans le sillage du remaniement opéré lundi par le président de la République. Une décision qui semble marquer une nouvelle étape dans ce secteur, aussi bien sur le plan national qu’international.
Avec avoir été à la tête de la FAF depuis septembre 2023, Walid Sadi a su s’imposer comme un acteur incontournable dans la gestion au plus haut niveau du football algérien, lui qui a été des années durant un acteur dans le monde du Sport. Sous sa direction, le football algérien a connu une dynamique plus soutenue, notamment par la consolidation des points fort sur le plan local et à renforcer sa compétitivité sur les scènes continentale et internationale. En le désignant ministre des Sports, le président Tebboune a misé sur l’expérience de ce gestionnaire chevronné pour propulser le secteur vers l’avant et atteindre de nouveaux sommets. La nomination de Walid Sadi intervient à un moment clé où le sport a un rôle à jouer dans le rayonnement international de l’Algérie dans le cadre de la diplomatie sportive. Ce choix reflète la volonté de redonner au sport la place qui est la sienne, celle d’être une source de fierté nationale et en un outil diplomatique avec les autres nations.
L’arrivée de Walid Sadi au ministère des Sports ouvre une nouvelle ère dans ce secteur. Doté d’un vaste réseau au sein des instances africaines, notamment la CAF, où il s’est présenté aux élections des membres du bureau exécutif, Sadi est particulièrement bien placé pour représenter le sport algérien sur le continent. Ce changement à la tête du ministère n’est donc pas anodin. Du fait que Walid Sadi occupe le poste de président de la FAF, ce qui lui permettrait de répondre davantage aux défis extérieurs. À Commencer par contrecarrer les acteurs qui jouent la duplicité et qui sont au service de lobbies aux desseins funestes, dont les marocains du Makhzen qui cherchent à imposer un agenda douteux dans la gouvernance du sport africain. En tant que ministre, Sadi, fin connaisseur des enjeux régionaux et continentaux, aura à peser de son poids via ce poste politique en vue de promouvoir les valeurs du sport algérien au sein de la CAF et dans d’autres instances sportives internationales.
Pour une meilleure alliance FAF-Ministère des Sports
L’un des défis majeurs du sport algérien ces dernières années a été la coordination parfois délicate voire difficile entre la FAF et le ministère des Sports. Avec la nomination de Walid Sadi, qui connaît les rouages de ces deux institutions sportives, ça devrait lui permettre de mener à bien cette double mission à la tête du ministère et de la FAF. En tant que président de la FAF, il possède une connaissance intime des besoins et des priorités du football national, ce qui pourrait fluidifier la communication entre la Fédération et le ministère. Cette synergie renforcée devrait permettre d’accélérer les projets de développement et de la promotion du sport, dans toutes ses disciplines et de mieux répondre aux défis qui freinent le progrès sportif en Algérie.
Des enjeux géopolitiques
Le sport, en particulier le football, est depuis ces dernières décennies un terrain d’influence du monde des affaires et de la géopolitique à travers le monde, notamment en Afrique. Étant un membre de la direction de la CAF et aussi au sein de la FIFA, le marocain Fouzi Lekjaa, dans le sillage de la politique agressive de son pays contre l’Algérie, a tissé des réseaux pour contrer la diffusion d’autres valeurs que « celles » du Makhzen. La nomination de Walid Sadi signe la détermination de l’Algérie à jouer son rôle de leadership africain dans le domaine du sport. L’expérience de Sadi à la FAF a déjà montré sa capacité à naviguer dans des environnements complexes et à promouvoir des positions fermes, notamment pour la défense des intérêts algériens face aux tentatives visant, en vain à la marginalisation de notre pays.
Projeter le sport national dans le long terme
Au-delà de la diplomatie sportive, Walid Sadi est attendu sur plusieurs fronts. En tant que ministre des Sports, il est appelé à accomplir sa mission de développement des infrastructures, de la promotion des talents locaux et de la préparation des athlètes pour les grandes compétitions internationales. Vision qui s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le président Abdelmadjid Tebboune dans le cadre de son second mandat à la tête de l’État. Une approche devant moderniser le secteur sportif et à en faire, d’abord un moteur de cohésion sociale et puis un levier pour développer l’économie nationale. Avec cette nomination, l’Algérie semble entamer une nouvelle page dans la politique et la gestion du monde du sport, notamment au profit d’une population juvénile qui représente plus de 60% dont un important potentiel reste à exploiter. Le défi pour Walid Sadi sera de valoriser ce qui a été réalisé à ce jour, de doter le secteur en moyens et de transformer le potentiel sportif algérien en succès sur les plans local et extérieur. Il s’agit, in fine de consolider la place de l’Algérie sur l’échiquier sportif continental et de le propulser à l’international.
Mohamed Amine Toumiat