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VOITURE ÉLECTRIQUE : L’Algérie exporte ses bornes de recharge vers la Libye et l’Italie

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Une première dans l’industrie électrique mais aussi dans les relations commerciales de l’Algérie : des bornes de recharge, fabriquées par Sonelgaz et destinées à des véhicules électriques, sont exportées vers la Libye et l’Italie. Il s’agit d’un accord qui comprend l’exportation de 433 bornes de recharge moyenne d’une capacité de 60 kilowatts et de 322 bornes de recharge rapide d’une capacité de 322 kilowatts.  Cette exportation fait partie d’un contrat conclu et des négociations sont actuellement en cours pour élargir la portée des contrats avec les pays européens et la région du Moyen-Orient. Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement de la politique nationale de transition énergétique et reflète l’engagement du pays à développer le secteur des énergies renouvelables. Le communiqué de presse de Khalil Hadna, porte-parole officiel de Sonelgaz, qui donne l’information, confirme qu’une usine spécialisée dans la fabrication des stations de recharge a été créée à El-Eulma (Sétif), par la Société algérienne des industries électriques et gazières (SAIEG), Khalil Hadna a précisé que les bornes de recharge électrique sont produites avec un taux d’intégration nationale de 58%, et il est prévu d’augmenter ce taux dans les mois à venir.
Pour rappel, la première station de recharge pour véhicules électriques a été mise en service le 26 juillet 2023 à la promenade des Sablettes, à Alger, à l’initiative de deux filiales de Sonelgaz, la SAIEG et la Société algérienne de l’électricité et du gaz (« Sonelgaz-distribution », chargée de l’exploitation et de la gestion des stations). Il s’agit d’encourager l’usage des véhicules électriques sur le marché national, en conformité avec l’engagement de l’Algérie en faveur de la transition énergétique et de la réduction des émissions de carbone. En septembre 2023, l’Agence nationale de la promotion de la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) avait organisé une journée d’études sur la mobilité électrique en Algérie au cours de laquelle son directeur des projets, Kamel Dali, avait annoncé, pour cette année, 2024, un dispositif d’aides financières visant à encourager l’utilisation des voitures électriques en Algérie, avec l’octroi de primes pour l’acquisition de ce type d’automobiles et pour l’installation de bornes individuelles de rechargement. Il s’agit de primes pour l’acquisition de 1 000 véhicules électriques et pour l’installation de 1.000 bornes individuelles de rechargement, dans le cadre du programme national de maîtrise de l’énergie. L’APRUE veut rendre plus accessible l’achat de ce type de véhicules et favoriser le déploiement d’une mobilité propre alternative à la voiture thermique. Dans ce but, les services de l’APRUE avaient convenu avec deux constructeurs automobiles agréés, pour accorder cette prime sous forme de remises pouvant aller de 300.000 à 500.000 DA, par véhicule. En pratique, les pouvoirs publics versent cette prime aux constructeurs automobiles via le Fonds national de maîtrise d’énergie.
Le montant de l’aide fixé pour l’accès aux véhicules électriques n’est pas « définitif » et pourrait « faire l’objet de modification en fonction des prix de ces véhicules qui seront fabriqués localement », avait souligné le responsable de l’APRUE. À la même occasion, il a été rappelé  que dans le cadre des dispositions du nouveau cahier de charges portant sur l’activité de fabrication de véhicules, il est stipulé que les constructeurs sont tenus de fabriquer un taux de 15% de véhicules électriques dans leurs usines en Algérie. On sait que le secteur des transports est particulièrement énergivore et polluant, quand il utilise les carburants classiques. Il y a lieu de relever qu’en Algérie, une bonne partie du transport de voyageurs est électrifié : trains, tramways, métro et cabines téléphériques. Il reste à électrifier le transport collectif routier des voyageurs pour réussir la politique de mobilité électrique, estiment les experts. Cela permet des gains en carburant, une réduction de la pollution de l’air, particulièrement en milieu urbain, et l’élimination des émissions de CO2.
M’hamed Rebah

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