Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar, a affirmé que la première visite qu’effectue actuellement l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, au Sahara occidental est le résultat de la position constante du Front Polisario et de la lutte du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine, notamment dans les territoires occupés. Sidi Mohamed Omar a expliqué, dans une déclaration à l’Agence de presse espagnole Efe, que De Mistura n’avait pas pu se rendre en juillet 2022 au Sahara occidental, car il n’avait pas accepté les « conditions préalables » que l’État d’occupation marocain a tenté de lui imposer, en fixant notamment les lieux dans lesquels le diplomate italo-suédois devait se rendre et les personnes à rencontrer dans les territoires occupés. Le diplomate sahraoui a souligné que cette fois, l’Etat occupant n’avait d’autre choix que d’abandonner sa position obstructionniste, ce qui a permis à De Mistura de poursuivre la mission qui lui a été assignée, en visitant le Sahara occidental occupé, avant de soumettre un rapport sur sa visite au Secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité en octobre prochain. L’orateur a exprimé l’espoir que ce premier contact entre De Mistura et les Sahraouis dans les territoires occupés l’aidera à connaître de près la situation dans laquelle vit le peuple sahraoui sous occupation, en particulier les militants des droits de l’Homme et les prisonniers politiques, ainsi que l’oppression et l’intimidation dont il est victime. Il a également souligné que cette visite a été rendue possible grâce à « la position constante du Front Polisario ainsi qu’à la lutte du peuple sahraoui, notamment dans les territoires occupés ». L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, est arrivé lundi à Laâyoune occupée pour une visite au Sahara occidental. Selon le ministère de l’Information sahraoui, cette visite devrait être un événement tout à fait naturel, en ce sens qu’elle s’inscrit en droite ligne avec la responsabilité des Nations unies envers le territoire et le peuple sahraouis, mais également avec les missions et le rôle du responsable onusien. Elle « ne doit pas être une fin en soi, mais devra constituer une occasion pour lui de s’enquérir directement et sans réserves du bilan de la répression et du siège imposé notamment aux villes occupées de Laâyoune et Dakhla », a-t-on ajouté.
M. S.