Au total, onze personnes ont été tuées, 71 blessées et 1.658 autres interpellées lors des troubles survenus dans le cadre du processus électoral de la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, selon une source officielle à Abidjan.
Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), présidée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, « le bilan de ces troubles fait état de 11 décès, dont celui d’un officier de la gendarmerie nationale, de 71 blessés, d’importants dégâts matériels et de 1.658 interpellations ». Ces violences ont éclaté à la suite d’un appel à manifester lancé par une coalition de partis d’opposition réunis au sein du « Front coæmmun », comprenant notamment le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par Tidjane Thiam. Les militants de ces formations protestaient contre l’exclusion de leurs dirigeants de la course présidentielle par des décisions de justice, ainsi que contre la candidature jugée illégale et anticonstitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara. Les incidents, qualifiés d' »isolés » par les autorités, se sont traduits par des barrages érigés sur les voies à l’aide de troncs d’arbres, l’incendie de plusieurs sites de la Commission électorale indépendante (CEI), la destruction de bureaux de vote et de matériel électoral, des affrontements intercommunautaires, des attaques contre des autorités administratives et les Forces de défense et de sécurité, ainsi qu’une tentative de sabotage des installations d’un important fournisseur d’énergie du pays.
Il convient de souligner que le président Alassane Ouattara a présidé la première réunion du Conseil national de sécurité après l’élection présidentielle. A l’ordre du jour, cette assemblée a fait le point de la sécurisation du scrutin. Il y est apparu que des violences ont été enregistrées du fait des appels à manifestations lancés par certains acteurs politiques. Le président Ouattara a fermement condamné ces actes et s’est engagé à prendre « toutes les dispositions nécessaires » afin d’établir rapidement les responsabilités et d’accélérer les poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et des commanditaires, selon le communiqué.
R. I.












































