Une semaine macabre. C’est le moins que l’on puisse dire sur les violences suivies de meurtre dont sont victimes des femmes innocentes et qui se rapportent au quotidien. Un crime de plus, voire de trop. Abject. Crapuleux. Horrible. Et les mots ne suffisent jamais ni pour qualifier ces violences, ni pour atténuer la tristesse des familles endeuillées par ces crimes. Après la jeune Chaïma, enlevée, séquestrée, torturée, violée avant d’être immolée par le feu, à Thénia, dans la wilaya de Boumerdès, et celui d’une jeune femme âgée de 32 ans, dont le corps sans vie brûlé a été trouvé dans une forêt à El Eulma, à Sétif, la scène nationale vient -de nouveau d’être secouée par un autre crime, peut être de même nature et avec le même acharnement et mode opératoire. Un corps brûlé et sans vie d’une jeune femme a été retrouvé ce vendredi du 9 octobre, par les éléments de la protection civile dans le quartier de Tahagart à Tamanrasset. Sommes-nous face à une société malade, assoiffée du sang des innocents et se nourrit de la violence ? Ou c’est l’absence d’une autorité implacable de l’État qui fait que les auteurs de ces crimes ne s’en soucient guère des conséquences de leurs actes odieux. Les auteurs de ces actes notamment ceux suivis des assassinats sont souvent l’œuvre des repris de justice appartenant à cette race de résidus de la société qui se sont arrogés le droit de disposer de la vie humaine comme bon leur semble. Face à cette atrocité inqualifiable envers des êtres désarmés doit-on encore s’encombrer de scrupules des droits de l’homme ? Doit-on encore se gêner de prononcer la peine de mort à l’encontre des tueurs de femmes et d’enfants ? Telles sont peut-être les questions qui peuvent effleurer tout esprit soucieux d’appliquer la sentence à la mesure de l’acte commis. S’il apparait, désormais, que la peine capitale est incontournable- pour endiguer un fléau social qui prend de l’ampleur, il serait aussi plus judicieux de se pencher sur les vraies raisons qui font d’un être humain un monstre. Un monstre qui tue, en toute « âme et conscience », une fois ses désirs bestiaux assouvis. Et c’est sur ce terrain que les sociologues et psychosociologues sont attendus pour, justement « diagnostiquer » la société, ses fondements et orientations psychologiques pour en faire du citoyen un modèle qui peut aisé- ment comprendre que le corps d’une femme ainsi que sa vie n’est le propre de personne. Un être humain qui doit réfléchir par deux fois avant de commettre sa besogne. Et ce n’est pas le seul mal que l’on reproche à la société algérienne qui a visiblement perdu ses repères d’antan ou la femme est respectée, l’enfant chéri et protégé.
DÉBAT SUR LA PEINE DE MORT
Les enlèvements d’enfants, les bandes de quartiers armées de sabre, de couteau, et autres gourdins, des délinquants de tout genre règnent en maîtres absolus dans chaque coin de la rue. L’insécurité est partout de jour comme de nuit. Dans les boulevards comme dans les ruelles. Une situation qui prend des proportions alarmantes et qui donne cette image que l’herbe est moins verte chez nous qu’ailleurs. Ce qui est peut- être vrai bien que ce n’est pas propre à l’Algérie. Sur tous ces fléaux les autorités sont interpellées pour sévir et protéger le citoyen aux cotés de toutes les forces vives du pays entre sociétés civiles et spécialistes. La peine de mort, bien que revendiquée comme nécessité, comme ça existe dans les démocraties les plus avancées à l’instar des USA, n’est pas une fin en soi, mais un processus basé sur une justice équitable, indépendante et infaillible pour aboutir à des sentences juste afin d’éviter de sacrifier des innocents par une erreur judiciaire. Que dire alors sachant que ces failles juridiques existent même sous d’autres cieux ou pourtant on ne badine pas trop avec les questions juridiques. Sommes-nous en mesure d’appliquer cette sentence sans risque d’intenter injustement à une personne innocente ? Si ce genre de loi doit exister pour au moins dissuader les auteurs, en réduire l’importance, et au final appliquer la peine de mort pour les récalcitrants, l’éducation reste l’arme la plus efficace contre ce fléau. Du « Crime et Châtiment » de l’écrivain Russe Dostoïevski qui traite de la psychologie de l’assassin à travers des questions/réponses genre monologue, à l’œuvre de Mme Hilary Clinton qui parle de l’éducation sous l’intitulé de « Il faut tout un village pour éduquer un enfant », l’être humain depuis sa naissance à son dernier souffle demeure une énigme par ses comportements. Spinoza pense que le criminel est né criminel. Si c’est le cas l’œuvre de Clinton ne servira pas alors à grand chose. Mais entre toutes ces théories et études, les familles des victimes ont le droit de faire leur deuil de façon apaisée. Un deuil qui ne peut être atteint sans justice rendue.
Brahim Oubellil