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Victimes des dernières intempéries : 170 familles d’Alger interpellent Zoukh sur leur situation

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La journée du samedi 21 janvier restera gravée à jamais dans la mémoire des familles habitants des caves de bâtiments de la cité 5 juillet, relevant de la commune de Bab Ezzouar à Alger. En effet, le mauvais temps et les pluies diluviennes qui se sont abattues sans cesse sur la capitale la nuit de cette journée ont créé de véritables inondations, exposant ces caves aux infiltrations d’eaux et à la noyade. Aucun mort n’est à déplorer, heureusement, mais les dégâts matériels sont visibles partout. S’ajoutant à cela, la panique et la terreur qui se sont emparer des ces familles, les poussant à passer la nuit dehors au froid ou aller demander refuge chez des voisins. Aujourd’hui, ces familles, dont des représentants ont fait le déplacement hier à notre rédaction, disent interpeller directement le wali d’Alger, abdelkader Zoukh et demander son intervention pour apaiser leurs souffrances. Au nombre de 170, ces familles vivent dans des caves de bâtiments, situées dans les zones 3 et 6 de la cité 5 juillet de Bab Ezzouar. Les représentants de ces familles se disent las d’attente et fatiguer devant des fausses promesses sans lendemains des responsables locaux. « On vit sur les nerfs à chaque fois qu’on entend des BMS météo annonçant des pluies. Ce n’est plus possible de continuer comme ça » se plaignent-ils. Selon les représentants de ces familles, les fortes chutes de pluies, cette journée, ont fait réveiller ces familles au milieu de la nuit dans la terreur. Mais, plus pire, après des chutes de pluies sans arrêt, l’état de ces caves est devenu comme un énorme bassin. Les eaux ont pénétré dans ces habitations et ont pris avec elles tous leurs meubles et effets. Le niveau d’eau a atteint jusqu’à un mètre de hauteur. « Les pluies diluviennes ont fait de véritables inondations dans notre cité. Les regards des eaux usées étaient bouchés jusqu’au collecteur principal. Ce qui a mené au déversement de ces eaux usées des égouts vers nos habitations » explique ces habitants. « Nous avons demandé de l’aide pour évacuer ces eaux stagnantes. Les débordement répété des canalisations des eaux usées ont obligé les habitants des caves à quitter leurs habitations en les obligeant à passer une nuit blanche avec leurs enfants dans la rue, exposés au froid et à la pluie » ajoutent-ils. En fait, les services de la protection civile se sont déplacés pour évacuer ces eaux et porter les secours nécessaires aux habitants. L’intervention des éléments de la Protection civile, selon les mêmes interlocuteurs, a duré plus de 6 heures. Selon eux toujours, l’évacuation de ces eaux a nécessité 117 interventions des éléments de la Protection civile à travers la mobilisation de trois unités, celles d’El Hamiz, El Harrach et Port Saïd d’Alger-centre. Mais après l’évacuation de ces caves, notent ces interlocuteurs, rien n’est fait. Ces habitants ont vu tous leur meubles endommagés, ne pouvant rien faire, ni les utiliser et ni cuisiner. Ces habitants disent que depuis ce drame, toutes les portes sont restées fermées devant eux. « Le lendemain de ces inondations, on a observé une manifestation de protestation dans notre cité.
Le président de l’APC de Bab Ezzouar et un responsable de la circonscription administrative de Dar El Beida sont venus nous voir. Tous ont affirmé que notre situation est urgente et qu’il faut nous reloger au plus vite. Et même le lendemain, on a été convoqué par le wali délégué de la circonscription administrative de Dar El Beida. À tous ces responsables, on a présenté un rapport détaillé accompagné des photos des lieux. Des promesses nous ont été faites que nous seront évacués et relogés dans les plus brefs délais » expliquent-ils. Mais, à ce jour, disent ces familles, rien n’est fait malgré le fait qu’ils disposent tous de dossiers dument remplis et éligibles aux conditions de relogement. Ces familles disent que la précarité et le manque de moyens les ont poussés à vivre dans ces caves qui ne disposent d’aucune condition pour une vie décentes.
«Il y’a des familles ici qui ont plus de 25 ans depuis qu’ils sont installé ici. Leurs enfants ont vu le jour ici. Face à l’humidité et l’air pollué, nos enfants souffrent de multiples symptômes et maladies comme l’asthme, la bronchite et des problèmes de vue. Nos enfants grandissent sans profiter vraiment de la vie » regrettent-ils. En désespoir de cause, ces habitants ont le cœur plein. Toutefois, Ils refusent à recourir à toute action de violence ou à la fermeture de la voix publique. Mais, ils disent garder toujours un espoir de trouver une oreille attentive chez les autorités publiques. « On en a marre de continuer dans cette situation. On veut une intervention du wali Zoukh pour procéder à notre relogement au plus vite et nous protéger de ce que nous réserve encore l’hiver » expliquent-ils.
Hamid mecheri

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